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Débat sur la laïcité à TLMEP: «La religion n’a rien à voir avec la sphère publique»

Le débat sur le port des signes religieux par les employés de l’État a repris sur le plateau de Tout le monde en parle (TLMEP), dimanche, pour sa dernière émission de la saison.

Toutes deux enseignantes à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Leila Bensalem et Bouchera Chelbi ont des opinions diamétralement opposées sur le sujet. Mme Bensalem, qui est laïque, est contre le port du voile pour les profs, tandis que Mme Chelbi, musulmane qui porte un hijab, croit qu’il ne devrait pas être interdit.

Le port du voile est-il problématique? a demandé l’animateur Guy A Lepage. «Pas du tout, a répondu Bouchera Chelbi. En 10 ans, je n’ai jamais eu de problèmes ni avec mes élèves ni avec les parents.» L’enseignante d’anglais au primaire considère qu’une interdiction revient à «éliminer un faux problème».

«Le voile est un symbole d’asservissement de la femme, a rétorqué Leila Bensalem. Je n’ai jamais compris pourquoi une femme devait se cacher les cheveux, c’est une injustice.»

Pour Mme Bensalem, qui était aussi en faveur de la Charte des valeurs proposée par le Parti québécois en 2014, une loi sur la laïcité est le seul moyen de rétablir «la paix sociale».

«Il faut absolument rétablir la paix sociale, et la seule chose qui le permettrait est une loi sur la laïcité. La religion n’a rien à voir avec la sphère publique.» – Leila Bensalem, sur la nécessité selon elle d’interdire le port des signes religieux à tous les employés de l’État

De son côté, Mme Chelbi croit que la solution passe par l’éducation. «On enseigne à nos élèves le vivre-ensemble, mais parmi les adultes, il y a toujours cette ignorance, cette peur des choses qu’on ne connaît pas», a-t-elle souligné.

Bien que laïque et contre le port du voile – un symbole de «l’intégrisme islamique» selon elle –, Leila Bensalem ne voit pas de problème à ce que le crucifix soit préservé à l’Assemblée nationale.

«Je pense que [le crucifix] représente un patrimoine culturel auquel beaucoup de Québécois s’identifient», a dit l’enseignante au secondaire depuis 20 ans.

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