Le ministre provincial de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Simon Jolin-Barrette, est venu défendre son projet de loi sur l’immigration à l’émission Tout le monde en parle (TLMEP) ce dimanche.
Le projet de loi 9 du gouvernement Legault vise, entre autres, à revoir le mode de sélection des immigrants, qui devront s’engager à apprendre le français et à endosser les valeurs du Québec s’ils souhaitent y rester. La CAQ a également annoncé son intention plus tôt ce mois-ci d’annuler 18 000 dossiers d’immigration en attente de traitement.
Le ministre a insisté sur l’importance de moderniser la Loi sur l’immigration du Québec afin de traiter en priorité «les gens qui répondent aux besoins du marché du travail».
«Les gens choisissent le Québec. Oui, on est contents, mais comme société d’accueil, on a une responsabilité de bien les recevoir» – Simon Jolin-Barrette, ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion.
Il a également invité les personnes qui ont déjà un emploi et qui parle français à se lancer dans le nouveau programme d’immigration, «Programme d’expérience québécoise», sans toutefois préciser ce que les personnes ne remplissant pas ces critères peuvent faire.
Le chanteur Robert Charlebois, qui était également invité à l’émission, a demandé au ministre pourquoi, souvent, les immigrants possédant des diplômes de dentistes ou de médecins finissent tout de même chauffeurs de taxi, une fois au Québec.
«Souvent, cela dépend des ordres professionnels, des équivalences de compétences. S’ils font les équivalences, nous souhaitons qu’ils puissent exercer leur profession ici», a indiqué le ministre.
Interdiction du port de signes religieux
Également questionné par Guy A Lepage au sujet du projet de loi de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui interdira le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité, le ministre a mentionné qu’une clause grand-père faisait parti des discussions.
Concernant les enseignants, il a aussi précisé que ce projet de loi s’appliquerait aux écoles publiques et non aux écoles privées.
L’animateur a plusieurs fois souligné l’aspect de double standard de ce projet de loi en mentionnant, par exemple, les écoles juives, qui sont des établissements privés et qui ne seront donc pas concernés par ce projet de loi.
«Le Québec s’est sécularisé au cours des dernières années, il est temps qu’on l’inscrive dans nos lois», a soutenu M. Jolin-Barrette.