Mentionnée par le premier ministre François Legault hier, la hausse de cas significative que connaît le Québec depuis quelques jours (avec plus de 100 cas par jour pour le septième jour consécutif) est étroitement liée avec des rassemblements privés dans des lieux intérieurs. Contacté par Métro, le Ministère de la Santé et des Services sociaux confirme que «la contribution des bars à ce phénomène demeure pour le moment limitée».
«Malgré qu’il existe une transmission associée aux bars dans un contexte estival et de déconfinement amenant les gens à vouloir recommencer à socialiser, la situation est actuellement perçue comme étant sous contrôle par les directions de santé publique.»
D’après l’analyse menée par la direction générale de Santé publique sur les sources d’acquisition probables de l’infection à la COVID-19 par les nouveaux cas, c’est bien les «contacts familiaux de cas confirmés» qui arrive en tête avec près de 35% des nouvelles infections.
Ce sont ensuite les infections au sein des travailleurs de la santé qui représente 15%, suivis par les résidents de milieux de vie fermés avec 10%.
Les cas associés aux bars font partie de ce que l’analyse appelle des «cas reliés des éclosions dans la communauté», un chiffre qui atteint 5 %. Les autres sources identifiées sont des cas reliés à des éclosions en milieux de travail (5 %), à des éclosions en milieux de soins (3,5 %), aux voyages hors Québec (1 %) et à des éclosions en milieux scolaires et garderie (inférieur à 1%).
Enfin les cas pour lesquels l’étude n’a pas identifié de sources de contamination atteignent les 25%.
Des chiffres et une hausse de cas au Québec dont il faudra suivre l’évolution au cours des prochains jours avec l’augmentation des tests de dépistage, notamment suite à l’appel de la Santé publique aux montréalais ayant fréquenté des bars de la ville et qui a engendré des files d’attente importantes dans les cliniques de la ville.
En collaboration avec François Carabin.