À quelques jours de la rentrée des classes, le gouvernement du Québec a voulu se faire rassurant alors que de plus en plus de voix inquiètes s’élèvent chez les parents, les enseignants et du côté des syndicats quant aux risques de contamination, à la gestion des cas d’éclosion et au port non-obligatoire du couvre-visage dans les classes.
C’est du moins ce qu’ont laissé entendre le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le directeur national de Santé publique, le Dr Horacio Arruda, lors d’une conférence de presse à laquelle participait aussi le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire.
«Si on se rend compte qu’il y a des éclosions, on va s’ajuster. On a pas l’intention de laisse la situation se dégrader dans les écoles», assure Québec.
«Il n’y a pas de recette parfaite dans le déconfinement, a poursuivi le directeur de la Santé publique. On n’a pas décidé cela tout seul dans notre coin, en référence aux différentes mesures mises en place dans les écoles. On a consulté [divers spécialistes].»
Avec son plan et les mesures mises en place en milieu scolaire, le gouvernement pense avoir trouvé l’équilibre entre les risques liés à des risques d’éclosions de COVID-19 en milieu scolaire et le développement des enfants.
Une situation encourageante
Pour le moment, la situation est sous contrôle et Québec est confiant quant au retour en classe des élèves, a dit M. Dubé, citant des données relatives aux nouveaux cas de coronavirus qui indiquent une basse des cas. «Tout le monde est fébrile de voir comment cela va se passer, c’est certain, mais on a réouvert des écoles au printemps passé et on a rouvert l’économie et le résultat est qu’on a bien réussi.»
Pour une deuxième semaine d’affilée, la province enregistre une moyenne de moins de 80 cas par jour. Ce ratio de 10 cas par million d’habitants place le Québec dans les endroits «où la pandémie est la mieux contenue dans le monde», selon le ministre de la Santé.
Québec maintient donc sa recommandation du port du masque seulement dans les espace communs et fermés. Pour le moment. Car le Dr Arruda, lorsqu’il a été questionné sur la possibilité d’obliger le port du masque à l’extérieur, a dit qu’il «n’exclut jamais rien avec la COVID», ajoutant qu’il aimait mieux recommander qu’obliger, car «des gens réagissent négativement avec l’obligation du masque».
D’un autre côté, la Santé publique a mis dans la balance la gestion des éclosions versus le développement des enfants. D’ailleurs, souvent, dans ses conférences de presse, le premier ministre François Legault a rappelé l’importance pour les enfants d’avoir des contacts avec leurs amis, de jouer, bref d’être des enfants.
«Le port du masque, c’est beau en théorie, mais c’est plus difficile en pratique», a rappelé le Dr Arruda.