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COVID-19: huit régions, dont Montréal, désormais dans le «jaune»

Le premier ministre François Legault a annoncé l'ajout de quatre régions, dont Montréal, au palier jaune de sa carte régionale sur la COVID-19.

Le premier ministre François Legault

Près de la moitié des régions du Québec passent en «pré-alerte». Le gouvernement provincial ajoute officiellement quatre régions, dont Montréal, au palier jaune de sa carte d’alertes régionales sur la COVID-19.

La Montérégie, Chaudières-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent s’ajoutent aussi aux secteurs en «pré-alerte».

«Depuis quelques semaines, le nombre de cas s’est accéléré dans plusieurs régions du Québec», a constaté le premier ministre François Legault. Il craint que «si ça continue», le taux de mortalité dans la province reparte à la hausse.

«Il y a un vrai risque de deuxième vague.» – François Legault, premier ministre du Québec

Lancé à pareille date la semaine dernière, le système gouvernemental est censé classer les régions du Québec dans un de quatre paliers: le vert, le jaune, l’orange ou le rouge. Tous sont associés à un niveau de risque.

Pour l’instant, aucune région ne touche l’orange, mais ce n’est qu’une question de temps, selon le directeur national de santé publique, Horacio Arruda. L’orange rime avec une «alerte modérée» et le rouge, avec «l’alerte maximale».

Dans sa première version, la carte associait quatre régions au jaune. Au total, les huit zones qui y sont «représentent 75% de la population», a fait remarquer mardi le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

Montréal, dernière dans le jaune

La région métropolitaine, de loin la plus affectée durant la première vague, se porte plutôt bien malgré son changement de statut, soutient le ministre Dubé.

«Elle a été la dernière région à rentrer dans la zone jaune», convient-il.

«Les gens l’ont vécu durement dans la première vague. Ils ont été beaucoup plus alertes par rapport aux [nouvelles] mesures.» – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, sur le comportement des Montréalais

Montréal était jusqu’à maintenant demeurée dans le vert. La directrice régionale de santé publique, Mylène Drouin, avait toutefois laissé entendre que ce n’était sans doute pas pour longtemps.

La carte doit faire l’objet d’une mise à jour hebdomadaire tous les mardi.

Critiques

Mardi matin, en marge de la rentrée parlementaire, les groupes d’opposition avaient longtemps tapé sur le clou des alertes régionales. Ils dénoncent notamment un manque de clarté dans la mise en place du système.

Interpellé, le ministre Dubé a tenu à rattacher à chaque palier ses mesures.

Dès maintenant, les bars devront arrêter de vendre de la nourriture à partir de minuit. Même dans les zones vertes.

Dans le jaune, le contrôle policier sera «plus serré». Le premier ministre soulignait déjà jeudi passé que les policiers, appelés à émettre des contraventions aux citoyens qui ne respectent pas le masque, devraient être plus proactifs dans les régions en «préalerte».

Enfin, le passage à l’orange entraînerait une fermeture des bars et un retour au service de livraison dans les restaurants. Les rassemblements privés à l’intérieur devraient se faire à six, pas à dix.

Encore et toujours les rassemblements

Dans le contexte de cette hausse des cas, Québec a en ligne de mire les rassemblements privés. «Ce n’est pas le temps de faire des party de famille», a évoqué M. Legault mardi, à quelques mois notamment du temps des fêtes.

Son collègue à la Santé, M. Dubé, craint non seulement des impacts sur le milieu hospitalier, mais aussi dans les résidences privées pour aînés (RPA), qui avaient déjà écopé lors de la première vague.

«Les RPA pour moi, c’est notre prochain problème, si on ne fait pas attention», a indiqué le député caquiste.

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