Montréal et Québec passeront bientôt à l’alerte rouge, soit le plus haut niveau d’alerte dans le système gouvernemental mis en place contre la COVID-19. Le ministre Christian Dubé en a fait l’annonce sur l’émission Tout le monde en parle.
M. Dubé a affirmé que le passage de l’alerte orange au rouge se fera «dans les prochains jours».
«On va l’annoncer dans les prochains jours parce qu’on est rendu là», a-t-il dit.
Le ministre a dit «prendre acte» des données des derniers jours et que la population s’attend à ce qu’il prenne des mesures additionnelles pour freiner la pandémie.
Dimanche, le Québec a enregistré presque 900 nouveaux cas de COVID-19. Le nombre d’hospitalisations a légèrement fléchi, mais la tendance est aussi à la hausse.
Le ministre n’a pas dévoilé quelles mesures sanitaires additionnelles seraient prises. Il a toutefois laissé entendre qu’il tentera d’éviter les fermetures d’écoles et de commerces. Ce sont surtout les rassemblements privés qui seront visés.
Lorsque Montréal est passé au niveau d’alerte orange, les commerces ont été passablement épargnés. Certaines mesures concernant l’heure de fermeture et l’accès à l’alcool ont été ajoutées, mais les mesures les plus contraignantes ont visé les rassemblements entre individus. Ceux-ci sont présentement limités à six personnes, ou deux ménages.
Mesures répressives à prévoir
M. Dubé a aussi signalé que l’application des sanctions sera plus agressive, particulièrement auprès des jeunes. Ceux-ci ont été cités à plusieurs reprises comme étant particulièrement réticents à respecter les mesures sanitaires.
Depuis le 12 septembre, les policiers ont la possibilité de remettre des constats d’infraction aux récalcitrants, par exemple s’ils ne portent pas de masques, s’ils sont trop nombreux ou s’ils ne respectent pas les deux mètres de distanciation. Le montant des amendes peut varier entre 400$ et 6000$.
Ces amendes sont toutefois contestées. Vendredi, une coalition d’organismes a réclamé le retrait immédiat des constats d’infraction émis à ce jour en lien avec la COVID-19. Ils estiment que l’application des règles vise trop souvent les personnes marginalisées et racisées.