L’organisme Éduc’alcool a demandé jeudi à la STM et au SPVM de compenser l’absence de l’Opération Nez rouge. Notamment en augmentant les bus et métros, ou encore les barrages routiers.
L’annulation des services de raccompagnement de l’Opération Nez rouge entraîne des obligations additionnelles pour les autorités publiques, estime l’organisme Éduc’alcool.
Selon eux, les entreprises de transport comme la STM ainsi que les dirigeants politiques ou encore les policiers du SPVM doivent tout particulièrement prendre des mesures additionnelles.
Pour compenser le vide d’Opération Nez rouge, Éduc’alcool demande ainsi aux sociétés de transports publics et aux entreprises de taxis et de raccompagnement d’augmenter leurs heures d’exploitation.
La STM devrait augmenter les fréquences de passage des autobus et des métros, estime l’organisme de prévention.
Du côté du SPVM, Éduc’alcool souhaite voir une augmentation des barrages pour intercepter les personnes au volant qui ne seraient pas en état de conduire.
Selon Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool, les recherches ont clairement démontré que la crainte d’être épinglé en cas de non-respect de la loi est «l’un des moyens les plus efficaces» pour contrer la conduite avec les facultés affaiblies.
S’ils devaient être à nouveau ouverts les bars et les restaurants devraient également prendre leurs responsabilités sociales, selon Éduc’alcool. Par exemple, en ne servant plus les clients qui auraient trop bu ou en mettant à leur disposition des alcootests.
Ni métros, ni barrages supplémentaires
Bien que «sensible» aux préoccupations exprimées par Éduc’alcool, la STM ne compte pas étendre ses heures d’ouverture. Ni augmenter les fréquences de passage de ses bus et métros.
«Il faut rappeler que le métro offre déjà des heures d’ouverture étendues et qu’un réseau de bus de nuit est disponible, en plus de plusieurs circuits réguliers qui offrent du service jusqu’à tard en soirée», a-t-elle indiqué à Métro.
La STM met également de l’avant un achalandage en baisse dans ses réseaux de bus et de métro.
«À cet effet, le niveau de service offert doit permettre de répondre aux besoins réels de déplacement tout en respectant nos moyens opérationnels et financiers», a-t-elle avancé.
Du côté du SPVM, on ne compte pas augmenter les barrages routiers.
«Les policiers effectuaient déjà une présence accrue sur les routes pendant la période des Fêtes. Cela va se poursuivre cette année», a réagi le SPVM, interrogé par Métro.
Le Service rappelle que les barrages routiers sont l’une de ses «nombreuses stratégies» pour contrer l’alcool au volant.
«Il existe plusieurs options pour [que les citoyens] se déplacent sans prendre leur voiture lorsqu’ils entendent consommer de l’alcool. Comme le transport collectif et les taxis, entre autres.»