Samedi, des volontaires de l’organisation Greenpeace ont installé des bannières à Montréal et dans 5 autres villes à travers le Canada afin d’envoyer un message au gouvernement fédéral. Les personnes derrière l’action veulent aussi rappeler aux citoyens l’importance de «dire non» au projet GNL.
On peut lire «Non GNL» sur la banderole, que des volontaires de Greenpeace ont posée ce matin au sommet d’un bâtiment en construction sur le campus Mil de l’UDEM, à Montréal.
Au cours de la journée, les activités de déroulement de bannière ont aussi eu lieu dans les villes suivantes: Vancouver, Toronto, Halifax, Ottawa et Winnipeg. Un lieu emblématique a été choisi dans chacune d’entre elles pour le déploiement des bannières. De plus, une cinquantaine de volontaires y ont participé.
Pour assurer la sécurité de tous, les organisateurs ont préféré poser cette action au lieu d’organiser une manifestation en temps de pandémie. Selon eux, les risques encourrus sont ainsi bien sûr moins grands et ils peuvent tout de même faire passer leur message.
Des actions concrètes nécessaires
Au cours de la dernière semaine, des groupes environnementaux se sont prononcés contre les consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’usine de liquéfaction de GNL Québec. Ceux-ci l’ont qualifié de biaisé et ont demandé la démission du président de la commission, Denis Bergeron.
Le projet controversé causerait des dégâts importants en matière de pollution, mais le gouvernement Legault a, dans le passé, insisté sur le fait qu’il serait bon pour l’économie. Toutefois, selon Louis Couillard, le chargé de mobilisation de Greenpeace Canada, il existe d’autres façons pour relancer l’économie. Pour l’organisation environnementale, une relance juste et verte est primordiale et il ne faut plus perdre de temps avant de la mettre en marche.
«Il faut créer une économie qui est plus solidaire. Il faut créer une économie qui est pour les gens. Une économie pour les citoyens et les citoyennes et pas pour les grosses compagnies. Il y a des solutions, mais il faut les mettre en action et il faut de la volonté politique.» -Louis Couillard, chargé de mobilisation de Greenpeace
Des propositions
Au Québec, les bénévoles de Greenpeace ont aussi mentionné que le projet GNL ne respectait pas les promesses formulées dans le dernier Discours du Trône. Ils espèrent que les ministres du Cabinet Trudeau vont dorénavant véritablement chercher à protéger l’environnement, non en formulant des promesses, mais plutôt en posant des actions concrètes.
Les bénévoles chez Greenpeace ont fait quelques propositions au gouvernement fédéral concernant une relance économique juste et verte dans un communiqué envoyé ce matin.
«Les bénévoles sur le terrain ont demandé aux ministres de faire passer les gens avant les profits, en mettant en place un impôt sur la fortune et en désinvestissant des combustibles fossiles afin de créer des emplois verts pour toutes et tous, et de passer à une économie circulaire à faible émission de carbone», pouvait-on lire dans le communiqué de Greenpeace.
Le pouvoir des citoyens
Pour les citoyens qui s’opposent aussi au projet GNL, il y a moyen d’agir sans avoir à sortir de chez soi. Louis Couillard a mentionné qu’il était possible de partager son opinion sur deux plateformes différentes et il encourage les gens à le faire. Tout d’abord, les Québécois et Québécoises peuvent rejoindre la conversation sur Twitter en utilisant les mot-clés #RelanceJuste. Par ailleurs, ils peuvent aussi se rendre sur le site du BAPE pour y envoyer un commentaire de quelques lignes. Cependant, ils ont seulement jusqu’au jeudi 22 octobre avant midi pour le faire. Un site a même été mis sur pied pour ceux qui auraient besoin d’aide dans la rédaction de leur court texte.
«Chaque opinion compte dans l’évaluation du BAPE. C’est très important parce que M. Legault a dit deux choses. Il a dit que ce projet-là allait passer si l’évaluation environnementale était correcte et s’il y avait une acceptabilité sociale. En ce moment, ce que l’on voit c’est que les citoyens et les citoyennes dès qu’ils sont informés sur ce projet là, ils se rendent compte que ça n’a pas de bon sens. Ça les indigne, ça leur fait peur, etc. Il existe un moyen d’agir en ce moment en envoyant son opinion au BAPE.» -Louis Couillard, chargé de mobilisation de Greenpeace