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GNL Québec: confusion à la première séance du BAPE

GNL Québec, qui fait l'objet d'un BAPE, souhaite utiliser des méthaniers pour transporter le gaz naturel liquéfié vers des pays importateurs.
GNL Québec, qui fait l'objet d'un BAPE, souhaite utiliser des méthaniers pour transporter le gaz naturel liquéfié vers des pays importateurs. Photo: Mario Tama/Getty Images

Confusion et frustration à la première séance du BAPE sur le projet de liquéfaction du gaz de GNL Québec. Des citoyens dénoncent le manque de temps accordé aux questions des citoyens, lundi soir.

Chantal Goupil est arrivée «à l’avance» à cette première séance du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement au Saguenay. La citoyenne de Chicoutimi savait que l’étude du controversé projet d’usine de GNL Québec attirerait les regards.

Or, au moment de s’inscrire en vue de poser une question, Mme Goupil a réalisé qu’il était trop tard. Les vingt questions de la première réunion avaient déjà été notées. «On m’a dit de revenir [mardi], mais moi je travaille!», souligne-t-elle.

Médecin et porte-parole de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Eric Notebaert a lui aussi dû se contenter des vingt questions posées.

«Cinq minutes après le début de la séance, c’était déjà plein», fait remarquer l’urgentologue.

«Bref: processus très décevant…» – Eric Notebaert, médecin

Les organisateurs du BAPE ont senti nécessaire, mardi matin, de préciser la manière de procéder: les citoyens pourront poser des questions sur quatre thèmes, séparés en huit séances. La porte-parole de l’organisme public indépendant, Julie Olivier, soutient dans un échange de courriels que «pour le moment, l’horaire rendu public est maintenu».

«La commission s’ajustera au besoin», ajoute-t-elle.

Des absences remarquées

Plusieurs groupes environnementaux présents se sont d’ailleurs insurgés, lundi, après avoir remarqué que d’importants acteurs, dont la Santé publique, ne se sont pas présentés à la séance, qui devait notamment aborder l’aspect «santé de la population».

«Les défenseurs de l’intérêt public – qu’est l’appareil gouvernemental – étaient largement absents, observe l’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne. C’était éloquent de voir qu’on n’a pas dépêché ces gens-là.»

Le militant de longue date déplore d’avoir plutôt entendu «les formules de marketing de GNL Québec». L’entreprise, qui souhaite transporter des tonnes de gaz naturel de l’Ouest du Canada vers le fjord du Saguenay, s’est longuement exprimée lundi soir.

Chantal Goupil se dit «insultée»: «On les a eu les documents du promoteur. On n’a pas besoin qu’ils répètent encore leur salade.»

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