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Premier front commun contre le controversé projet de GNL Québec

Photo: Andrew Burton/Archives Getty Images

Dans les cartes depuis 2014, le projet de liquéfaction du gaz naturel Énergie Saguenay de GNL Québec passera sous la loupe des citoyens à la fin du mois. Une trentaine de groupes tentent en parallèle de freiner la réalisation de l’usine controversée.

Au même moment où le Bureau d’audience publiques en environnement (BAPE) détaillait l’échéancier de ses consultations citoyennes sur GNL, plusieurs groupes environnementaux, dont Équiterre, Greenpeace et le Pacte pour la transition, ont lancé mardi une campagne visant à tuer dans l’oeuf le controversé projet d’usine.

Intitulée «On mérite mieux», elle demande notamment au gouvernement du Québec de préciser son opinion sur le projet.

«Ni Québec, ni Ottawa n’ont fermé la porte au financement de ce méga-projet», dénonce la coalition.

Le premier ministre François Legault soutient qu’il ne s’engagera pas à lui seul dans le financement d’Énergie Saguenay et du potentiel gazoduc qui transporterait le gaz naturel de l’Ouest canadien vers la région du Saguenay. Plus tôt cette année, il s’était montré favorable aux potentielles retombées économiques du projet.

Des consultations pour septembre

Le BAPE a confirmé mardi les dates du premier volet de consultations publiques sur GNL.

Dès le 21 septembre et pour une durée de cinq jours, les membres du public présents à Saguenay auront l’occasion de poser leurs questions. Lors du second volet de consultations, prévu pour la fin-octobre, les citoyens pourront faire valoir leur opinion.

Le rapport final d’évaluation doit arriver sur le bureau du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, en janvier. Aux yeux de Greenpeace, l’élu est déjà allé trop loin l’automne dernier, en affirmant qu’il avait des «préjugés favorables» à la réalisation d’Énergie Saguenay.

«Il est inacceptable que le ministre de l’Environnement sorte de son devoir de réserve […] avant même l’évaluation par le BAPE. Le gouvernement semble s’être fait endormir par l’armée de lobbyistes qui tentent de l’influencer», s’est insurgé mardi le responsable de la campagne Climat-Énergie pour Greenpeace, Patrick Bonin.

À terme, GNL Québec souhaite transformer et exporter «11 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an». La réalisation de l’usine, évaluée à au moins 8 G$, se fera a priori sans les investissements du multimilliardaire Warren Buffet, lequel avait retiré ses appuis en mars.

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