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Un parent sur deux vit du stress élevé lié à la pandémie

L'OTP a souhaité prendre le pouls de la situation auprès des parents d’enfants de 0 à 5 ans pendant la deuxième vague de la COVID-19.

La moitié des parents d’enfants de 0 à 5 ans affirment que leur niveau de stress face à la situation actuelle liée à la pandémie de Covid-19 est élevé.

C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage réalisé par la firme Léger et rendu public par l’Observatoire des tout-petits (OTP).

La possible fermeture des écoles, les mesures de la santé publique en cas de symptômes de la Covid-19, la situation financière et la conciliation travail-famille sont les principales sources de stress qui s’accumulent au sein des familles depuis la pandémie.

Pire chez les familles vulnérables

Toutefois, plus le revenu des répondants diminue, plus la proportion de parents avec un niveau de stress élevé augmente.

En effet, 69% des parents dont le revenu familial total avant impôt est de moins de 40 000$ disent être stressés.

La directrice de l’Observatoire des tout-petits, Fannie Dagenais, rappelle que la pandémie accentue les inégalités sociales. «Les familles plus vulnérables sont celles qui sont susceptibles au plus grand nombre de sources de stress», explique-t-elle.

Mme Dagenais évoque aussi l’impact des mesures de distanciation qui enferment les familles à la maison. «Quand on est bien chez nous, l’impact n’est pas le même que quand notre logement est trop petit pour notre famille, mal entretenu ou peut-être même insalubre», ajoute-t-elle.

La directrice de l’OTP estime que de mettre en place des mesures pour aider les familles vulnérables permettrait d’atténuer cette anxiété.

«Les programmes facilitant l’accès au logement, le soutien financier aux familles à faible revenu, les mesures de conciliation famille-travail, les services en santé mentale ou de soutien aux parents sont des exemples de mesures qui peuvent améliorer les conditions de vie et réduire le stress des familles», indique Fannie Dagenais.

Soutien aux familles

Selon les données du sondage, 43% des répondants mentionnent ne pas pouvoir compter sur le soutien habituel des personnes de leur entourage en raison des mesures de distanciation physique.

«Avant, les grands-parents ou une voisine pouvaient donner un petit coup de main. Quand on a de très jeunes enfants, on sait comment ce soutien peut être précieux», précise Fannie Dagenais.

La directrice de l’OTP estime «encore plus préoccupant» que 79% des parents d’enfants de 0 à 5 ans n’utilisent aucun service ou ressource qui leur sont offerts.

«Est-ce que les services sont suffisamment connus des parents? Faudrait-il davantage les promouvoir? Est-ce qu’il existe des barrières d’accès? Ou est-ce une question de normes sociales? Il faut qu’on se pose des questions.»

Plus de temps en famille

Malgré son lot de défis, la pandémie contribue aussi à modifier favorablement le rythme de vie de plusieurs familles.

«Passer du temps de qualité avec notre enfant renforce la construction du lien d’attachement entre le parent et l’enfant. C’est un pilier pour le développement des tout-petits et l’estime de soi», émet Fannie Dagenais.

Il y a donc un côté positif à la crise actuelle puisque 75% des parents interrogés considèrent passer plus de temps avec leurs enfants.

Si vous avez besoin de soutien, vous pouvez téléphoner à la LigneParents au 1 800 361-5085, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

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