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Bombardier supprime 1600 postes et abandonne la gamme Learjet

Bombardier

Le groupe québécois Bombardier a annoncé ce matin lors de la présentation de ses résultats financiers 2020 son intention de supprimer 1600 postes afin d’améliorer «sa rentabilité et sa productivité».

« Réduire les effectifs est toujours très difficile, et nous regrettons voir des employés dévoués et talentueux quitter l’entreprise quelle qu’en soit la raison, a poursuivi M. Martel. Ces réductions nous sont néanmoins absolument nécessaires pour rebâtir notre entreprise alors que nous continuons à traverser la pandémie. » – Éric Martel, président et chef de la direction, Bombardier Inc.

Ces réductions de postes devraient amener les effectifs mondiaux de l’entreprise à 13 000 d’ici la fin de l’année. L’objectif de Bombardier sera de réaliser des économies récurrentes de 400 millions $ d’ici 2023 dont 100 millions en 2021. En juin, Bombardier avait déjà procédé à la suppression de 2500 postes.

Bombardier annonce aussi en parallèle mettre fin au cours de l’année à la production de sa gamme d’avions d’affaires Learjet «pour permettre à l’entreprise de se concentrer sur ses gammes plus rentables d’avions» (notamment les modèles Challenger et Global). L’entreprise annonce néanmoins offrir un plein soutien à long terme pour sa flotte d’avions /Learjet qui comprend un ensemble d’améliorations.

«Maintenant que nous avons terminé notre repositionnement stratégique, nous sommes très enthousiastes à l’idée d’entreprendre notre parcours comme entreprise axée exclusivement sur les avions d’affaires», a déclaré Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier Inc dans un communiqué.

Réactions

Le syndicat Unifor a exprimé sa consternation face aux compressions annoncées par l’entreprise ce matin.

«Après Air Canada cette semaine qui annonçait une deuxième vague massive de mises à pied, voilà que c’est au tour de Bombardier qui se voit obliger de couper dans son personnel en raison de la crise de la COVID-19 qui frappe très durement l’industrie du transport aérien. Est-ce que le gouvernement fédéral va enfin réagir et mettre en place une stratégie pour contrer les effets de la pandémie», demande le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, dans un communiqué.

En janvier et février, le syndicat a mené une intense campagne afin d’avancer de pistes de solutions pour soutenir l’industrie de l’aérospatiale. Une centaine d’élus, dont certains ministres, ont été rencontrés. «Le Canada continue d’ignorer ce secteur d’activité industriel pourtant vital pour notre économie. Le temps presse», insiste M. Gagné.

Interrogé sur ces suppressions d’emploi chez Bombardier, le premier ministre François Legault a réagi ce matin lors d’un point presse. Tout en rappelant l’importance de Bombardier pour le Québec, le premier ministre se dit prêt à tout faire pour protéger le maximum d’emplois.

«Évidemment qu’on ne fera pas de transactions du style de ce qu’avait fait les Libéraux, mettre 1,3 milliard dans une division de a C Series sans avoir de garantie sur l’ensemble de l’entreprise, autant des garanties financières que des planchers d’emplois. Si jamais il y avait une transaction avec Bombardier ou une aide, ce sera avec des garanties…On va tout faire pour protéger le maximum d’emplois. Mais on ne peut pas maintenir des emplois alors qui s’achètent moins d’avions actuellement», constate M.Legault. 

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