Alors même que les premiers voyageurs entreprennent leur quarantaine obligatoire à l’hôtel, les contestations judiciaires se multiplient. Un organisme s’est tourné lundi vers la Cour supérieure du Québec, avec l’objectif d’invalider la mesure fédérale.
C’est le groupe Faces of advocacy qui est derrière la requête. L’organisme accuse le gouvernement de violer la Charte canadienne des droits et libertés, et il n’est pas le premier à faire appel aux tribunaux pour contester la quarantaine obligatoire.
Il y a à peine quelques jours, un autre organisme, le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (CJLC), en avait appelé à la Cour fédérale, arguant que l’isolement à l’hôtel représente une «détention arbitraire».
La requête de Faces of advocacy survient alors que la quarantaine entre en vigueur aux abords des aéroports canadiens. Toute personne en provenance de l’extérieur du pays doit obtenir un test en arrivant et s’isoler pour au moins trois jours dans un établissement d’hébergement touristique.
À l’obtention d’un test négatif, le reste de la quarantaine peut se faire à la maison.
Frais de quarantaine
La mesure implantée par Ottawa lundi doit se faire aux frais des voyageurs. Dans un communiqué de presse émis lundi, Faces of advocacy soutient que les frais engendrés par l’isolement obligatoire dépassent «les budgets de plusieurs familles».
«Cela signifie que les malades qui souhaitent dire un dernier au revoir, les parents qui travaillent loin de leurs enfants et ceux qui ne sont pas riches n’ont pas l’occasion de voir leur famille pendant la pandémie», peut-on lire.
Les audiences doivent avoir lieu vendredi.
Le gouvernement de Justin Trudeau «a l’intention [de] répondre» à la contestation a répondu lundi soir l’équipe des relations médias du ministère de la Santé.