La firme de consultants en immigration MDC Canada crée un tollé sur les réseaux sociaux à cause d’une publication qui sous-entend que le français est un point négatif à l’immigration au Canada.
La photo publiée sur sa page Facebook et retirée depuis, listait les points «pour» et «contre» de vivre au Canada. La colonne «contre» indiquait: «beaucoup de personnes ici parlent français».
Le président directeur général de la firme, David Allon, explique que le post a été créé par un collaborateur extérieur. Le rédacteur en chef «ayant été hospitalisé», celui-ci «n’a pas pu vérifier».
«En tant qu’entreprise, nous nous désolidarisons totalement de la pensée exprimée dans ce post.» – David Allon, PDG et propriétaire de MDC Canada
Un post d’excuse est depuis visible sur la page Facebook. M. Allon tente d’expliquer cette erreur et appuie sur son amour de la langue française, lui-même étant «un fier Canadien francophone qui a grandi à Montréal et s’est senti personnellement offensé par la publication de cet article».
Des réactions qui ne se sont pas fait attendre
Il semble que le mal soit déjà fait puisque les internautes ne se sont pas gênés pour défendre la langue française, et préciser au passage que le site de MDC Canada n’est qu’en anglais.
«Le mépris du Canada envers les francophones et le Québec est parfois tellement gros qu’il est caricatural. Tant que nous serons une minorité prise dans un pays qui n’est pas le nôtre, nous serons toujours traités comme une anomalie», a réagi Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois.
Ma motion dénonçant avec vigueur la publication de la firme de consultants MDC Canada qui suggère que la présence du français au pays est un aspect négatif de la vie au Canada a é été adoptée à l’unanimité! @MDCCanada pic.twitter.com/H1TzAnXq8J
— Christine St-Pierre (@stpierre_ch) March 18, 2021
«Ça démontre une incompréhension de la valeur du français, et ça n’aide en rien les immigrants et les immigrantes à avoir une conception claire et positive du pays dans lequel ils s’installeront. Quel manque flagrant de respect», clame la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada sur sa page Facebook.