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Pas de crise du logement, répète la CAQ

La ministre des Affaires municipales et de l'Habitation Andrée Laforest

À deux mois et demi du grand jour des déménagements, la Coalition avenir Québec (CAQ) ferme de nouveau la porte à reconnaître une «crise du logement».

Comme il l’a fait depuis son entrée en poste, en 2018, le gouvernement de François Legault s’est opposé à cette qualification jeudi, en refusant d’adopter une motion de Québec solidaire.

Présentée par l’élu de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, celle-ci tenait en une phrase: «que l’Assemblée nationale reconnaisse que le Québec vit présentement une crise du logement».

Le refus du gouvernement Legault n’est pas le premier à aller en ce sens. À plusieurs reprises, la ministre de l’Habitation et des Affaires municipales, Andrée Laforest, a refusé d’utiliser ces mots. De l’«aveuglement volontaire», selon M. Fontecilla.

«Reconnaître une crise, ça veut dire qu’automatiquement, il faut poser des gestes», a-t-il affirmé en entrevue avec Métro, jeudi.

«Ils voient les drapeaux rouges, mais refusent de reconnaître la crise publiquement.» – Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire en matière de logement

La veille, en chambre, la ministre Laforest avait signifié faire tout en son possible pour améliorer l’accès au marché locatif.

«Le logement social et abordable, c’est une priorité depuis qu’on est arrivés en poste, avait-elle martelé. On est arrivés avec 15 000 logements promis et non construits. On part de loin, mais on va aller loin.»

Le gouvernement Legault a terminé – ou est sur le point de terminer – 6000 des unités résiduelles qu’il s’était engagé à construire à son entrée au pouvoir.

À un pas du 1er juillet

À l’approche du 1er juillet, traditionnelle journée des déménagements, les loyers grimpent. Au début de l’année, la Société canadienne d’hypothèque et de logement évaluait le loyer moyen à 891$ par mois dans le Grand Montréal.

Selon les informations du Devoir, le portrait pourrait être bien pire. Une compilation effectuée par le quotidien montréalais rapportait un loyer moyen de 1310$ mensuellement.

L’unique solution, selon Québec solidaire: un chantier majeur de constructions d’unités. Andrés Fontecilla évalue les besoins à dix mille logements sociaux par année.

«La CAQ ne va même pas remplir ses engagements. On est loin du compte», se déçoit-il.

Le budget du 25 mars, présenté à Québec par le ministre des Finances Eric Girard, comptait des nouvelles sommes pour le logement. Sur les 250 M$ prévus pour la construction d’unités «résiduelles», le tiers reviendra à Montréal.

S’ajoutent à cela quelques sommes pour la construction de 500 unités nouvellement annoncées.

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