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Hospitalisations: marge de manoeuvre réduite à l’extérieur de Montréal

COVID-19 vaccination

Des affichent montrent le chemin vers le centre de vaccination du Palais des congrès.

Si la situation «reste stable» dans la région de Montréal, l’entièreté des lits désignés pour l’hospitalisation des patients atteints de la COVID-19 pourrait être occupée d’ici les trois prochaines semaines dans certaines régions, selon les plus récentes projections de l’INESSS.

Cette analyse de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux, réalisée à partir de la période du 3 au 9 avril, indique que l’augmentation importante du nombre de cas dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches (+78%) réduit la marge de manœuvre dans certains hôpitaux. Ces deux régions représentent maintenant plus du tiers (34%) des nouveaux cas.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est rendu en Beauce jeudi pour faire le point sur la «situation critique» dans la région de Chaudière-Appalaches.

«La situation épidémiologique de Chaudière-Appalaches est très inquiétante», selon le ministre.

Dans la Capitale-Nationale, la direction du CHU de Québec a annoncé mardi qu’elle devait procéder au délestage de certaines opérations.

«Ce n’est plus possible de maintenir la cadence […] Hélas, des lits, on peut en ouvrir plusieurs, ce qui est plus difficile c’est de disposer des ressources humaines nécessaires», a affirmé Dr Stéphane Bergeron, directeur des services professionnels au CHU de Québec.

Doubler

L’INESSS anticipe que le nombre de cas qui nécessiteront un séjour aux soins intensifs pourrait doubler par rapport à la semaine précédente.

À l’extérieur de la région de Montréal, 32% des lits réguliers et 36% des lits de soins intensifs désignés sont présentement occupés.

À Montréal, le tiers des lits réguliers et la moitié des lits de soins intensifs désignés pour les patients COVID-19 sont présentement occupés.

Globalement, le rapport de INESSS fait état d’une augmentation de 29% des nouveaux cas de COVID-19 par rapport à la semaine précédente (10 561 comparativement à 8201). Cette augmentation est plus marquée chez les 70 ans et plus (52%).

En date du 9 avril, 79% de la population de 70 à 79 ans et 84% des 80 ans et plus avaient reçu une première dose du vaccin, indique la page Twitter de la Santé publique.

Selon les projections de l’INESSS, les récentes mesures ciblées mises en place dans ces régions «pourraient réduire ces projections d’occupation des lits dédiés».

«Fin mai»

Le ministre de la Santé a affirmé jeudi qu’il visait l’ouverture de la vaccination à la population générale «vers la fin mai».

«Vers la fin mai, on va être capable d’avoir réglé les catégories 8 et 9 et on va pouvoir passer à la population en général», a dit M. Dubé.

La catégorie 9 est constituée des adultes de moins de 60 ans sans maladie chronique ou problème de santé augmentant le risque de complications, mais qui assurent des services essentiels et qui sont en contact avec des usagers.

La catégorie 8 est celle des personnes adultes de moins de 60 ans qui ont une maladie chronique ou un problème de santé augmentant le risque de complication de la COVID-19.

«Comme il nous reste 200 000 vaccins d’AstraZeneca, [ce] qui n’était pas prévu, ça pourrait nous permettre d’accélérer la population en général avant la fin mai», a dit M. Dubé.

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