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Accélérer les deuxièmes doses est «primordial» pour contrer les variants

Un travailleur du réseau de la santé prépare une dose de vaccin lors de la campagne de vaccination contre la COVID-19.

Il faut accélérer l’administration des deuxièmes doses au Canada, compte tenu de la propagation des variants de la COVID-19. C’est ce que conclut une étude, selon laquelle la quantité d’anticorps produits chez les individus varie fortement après la réception d’une première dose.

Près de 6000 prélèvements de sang ont été effectué chez les personnes ayant reçu une dose de vaccin par le Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath), entre les mois de février et mai. Il a été conclu que le nombre d’anticorps créé d’un individu à l’autre varie fortement.

«Les Canadiens qui considèrent ne pas recevoir la deuxième dose ne sont pas complètement protégés. Maintenant que le variant Delta se propage, il est primordial d’obtenir une deuxième dose.» –

Dre Catherine Hankins, coprésidente du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC)

Recevoir une seule dose des vaccins ARN messager (dont ceux de Pfizer et Moderna) entraînerait une production à court terme d’une fois et demie plus d’anticorps que les vaccins à vecteur viral, comme celui d’AstraZeneca.

Précisément, 30% de la population ayant reçu un vaccin à vecteur viral n’a pas produit d’anticorps. Pour le vaccin ARN messager, cette proportion se situe à 10%.

«Les niveaux d’anticorps observés après une première dose étaient plus bas chez les personnes âgées de 60 ans, peu importe le type de vaccin contre la COVID-19 administré, ce qui correspond encore une fois à des données internationales récentes», explique le directeur national de CanPath, le Dr Philip Awadalla.

En revanche, des niveaux d’anticorps deux fois supérieur ont été constatés chez les individus ayant reçu deux doses.  «Les essais cliniques ont montré que deux doses du vaccin AstraZeneca offrent une bonne protection contre le COVID-19», résume la Dre Hankins.

Deuxième manche

Plus d’un Québécois sur cinq avait reçu deux doses de vaccin en date du 22 juin. Cela représente 1,62 M de deuxièmes doses administrées. Chez les 60 ans et plus, ce sont 46% des gens qui sont pleinement vaccinés, ce qui totalise près de 1,1 M de doses inoculées.

Depuis mercredi matin, tous les Québécois peuvent devancer la date prévue pour leur deuxième injection. Il suffit de se rendre sur la plateforme web clicsanté.

Bien que près de 6 M de premières doses aient été administrées, le groupe des personnes âgées de 18 à 30 ans tarde toujours à tendre le bras. Chez les 30 à 39 ans, le taux de vaccination est de 70%. Cette proportion passe à 65% chez les 18 à 29 ans. Les résidents de Montréal et Laval tardent particulièrement à se faire vacciner.

«Les moins de 40 ans sont des personnes très actives. Elles ont un risque plus grand de propager le virus», s’est inquiété le premier ministre François Legault en conférence de presse, mardi.

Aucune option n’est écartée par le gouvernement du Québec pour pousser les jeunes à se faire vacciner, incluant l’organisation d’une loterie.

Les personnes vaccinés avec Pfizer pourront devancer leur deuxième dose en optant pour Moderna. Cela se justifie par les retards de livraisons des vaccins Pfizer et l’arrivée de livraisons de Moderna.

Environ 2,6 millions de doses de Moderna seront expédiés au Québec entre le 28 juin et le 5 juillet. Le ministère de la Santé s’appuie sur une recommandation du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) pour offrir cette alternative.

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