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Les cégeps et universités s’opposent à la vaccination obligatoire

Les cégeps et universités «ne sentent pas la nécessité» d’avoir recours à la vaccination obligatoire, disent-ils en commission parlementaire. Mais si le gouvernement le réclame, «la communauté collégiale va s’y conformer», affirme le président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay.

La vaccination de la population étudiante progresse, et celle-ci adhère majoritairement aux mesures sanitaires en vigueur, expose M. Tremblay.

«Rendre obligatoire la vaccination entraînerait des enjeux juridiques, ce qui pourrait être contre-productif, considère-t-il. Si la vaccination était imposée aux étudiants, on viendrait compromettre un droit important à l’éducation.»

Le plus important pour les cégeps, vaccination obligatoire ou non, c’est de continuer à offrir l’éducation en présentiel.

Le Bureau de coopération interuniversitaire, qui représente les universités de la province, abonde dans le même sens. Son président, Pierre Cossette, est persuadé que la rentrée se déroulera sans éclosion importante dans les universités même sans vaccination obligatoire.

«On peut nous faire confiance, on a su le démontrer, assure-t-il. La réalité est propre à chaque établissement, il faut leur laisser une autonomie.»

Oui pour les CPE

La vaccination devrait être obligatoire pour les éducateurs en service de garde, estime l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE). C’est ce qui a été indiqué lors de la deuxième journée de la commission parlementaire sur la vaccination obligatoire, vendredi.

Maintenir une distanciation physique s’avère impossible en contexte de garderie, a rappelé la directrice générale de l’AQCPE, Geneviève Bélisle. Dans ce contexte, la vaccination est cruciale pour protéger les enfants.

Les éducateurs récalcitrants ne devraient toutefois pas faire face à de lourdes sanctions, estime-t-on. La pénurie de main-d’oeuvre et le manque de personnel dans le secteur font en sorte qu’une suspension sans salaire serait illogique. Plutôt, il est proposé qu’ils soient soumis à des tests de dépistage régulier à leurs frais. Ces examens seraient effectués lors de leurs heures personnelles.

L’utilisation de tests de dépistage rapide devrait aussi être instaurée. «On n’est pas un organisme de santé, mais on pense que le gouvernement pourrait établir une stratégie avec des outils de tests qui pourraient nous être aidant pour assurer la sécurité des enfants et du personnel», résume Mme Bélisle.

Le président de l’Association des garderies non subventionnées en installation, David Haddaoui, s’est rangé derrière les positions de l’AQCPE.

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