Les rassemblements seront limités après le 26 décembre. Un maximum de 6 personnes pourra se retrouver dans la même résidence privée, ou les membres de deux adresses différentes, ce qui équivaut à deux bulles. La mesure s’applique également aux restaurants.
Pour Noël et la veille, les mesures demeurent les mêmes: dix personnes vaccinées peuvent se retrouver sous le même toit. La Santé publique demande toutefois aux Québécois de limiter les rassemblements. Grosso modo, il demeure possible de se rassembler, mais il faut l’éviter dans la mesure du possible. «J’invite tous les Québécois qui sont capables de reporter ces [fêtes à 10 personnes] à le faire», a demandé François Legault lors d’une conférence de presse mercredi.
«Plus on sort de nos bulles connues, plus on s’expose à un risque. Si vous pouvez diminuer vos contacts, même dans le temps des fêtes, je vous invite fortement à le faire», a indiqué le directeur national de Santé publique, Horacio Arruda.
On passe et on va passer dans les prochaines semaine une très grande épreuve […] Mais dans les prochains jours, on va avoir besoin des uns et des autres. Ce ne sera pas un beau Noël pour tout le monde.
François Legault, premier ministre du Québec
Au départ, la limite pour les rassemblements dans les domiciles privés avait été fixée à 20 personnes. C’est le variant Omicron, qui constitue 80% des cas au Québec, qui est venu gâcher la fête. En effet, le premier ministre a annoncé en primeur que plus de 9000 cas ont été recensés dans la province pour mercredi, ce qui constitue un nouveau record.
Dans le contexte, le gouvernement rappelle aux personnes âgées de 60 ans et plus que les rassemblements peuvent constituer un danger. Parmi les personnes hospitalisées pour la COVID-19, 70% font partie de ce groupe d’âge. La moitié des personnes hospitalisées ne sont pas adéquatement vaccinées. Ce groupe est surreprésenté dans les hôpitaux, puisqu’il ne représente que 10% de la population générale.
Des mesures sanitaires ont été ajoutées lundi. Le gouvernement du Québec a décrété la fermeture des bars, des gyms, des spas, des cinémas et des écoles primaires et secondaires de la province. Les restaurants seront ouverts entre 5h et 22h et les prestations sportives seront autorisées à huis clos.
Situation imprévisible
Il est difficile de prédire l’effet qu’aura Omicron sur la province, comme la sévérité du variant est toujours inconnue. Le Québec pourrait s’en tirer avec les mesures sanitaires actuelles malgré l’arrivée d’Omicron, selon certaines projections de l’INSPQ qui estiment un faible degré de sévérité du variant. Mais elles pourraient aussi être largement insuffisantes si l’inverse est vrai.
Si le variant Omicron s’avérait trois fois moins sévère que Delta, le Québec pourrait réduire son nombre quotidien de cas et ses hospitalisations avec une adhésion forte aux mesures sanitaires annoncées le 16 décembre, comme la réduction de la capacité d’accueil des commerces et la fermeture prolongée des écoles. Les mesures additionnelles annoncées le 20 décembre renforceraient encore le phénomène.
Malgré la gravité de la situation, la gouvernement écarte pour l’instant la possibilité de rendre la vaccination obligatoire. «En ce moment, on n’est pas là, a commenté le ministre de la Santé, Christian Dubé. Si on avait besoin d’aller plus loin, on le fera.»
Le retour des paliers de couleurs, qui dictaient les mesures en vigueur pour chaque région, est également écarté pour l’instant.