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La télémédecine est mal encadrée selon la vérificatrice générale

Un médecine lors d'une séance de télémédecine.

Le ministère de la Santé du Québec n’a pas encadré adéquatement les consultations par télémédecine offertes par les médecins de famille lors de la première année de la pandémie, selon un rapport déposé mercredi par la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc.

Pendant la première année de la pandémie, 70% des médecins de famille pratiquaient la télémédecine, une pratique permise en vertu de l’état d’urgence sanitaire. Du nombre, 99% des téléconsultations des omnipraticiens étaient offertes par téléphone à un certain moment.

Pourtant, ce mode de communication ne devrait être utilisé que pour communiquer les résultats d’un examen de santé, selon l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Il a fallu une année complète pour que le ministère de la Santé communique aux médecins les exigences en vigueur en matière de télémédecine. Et à ce moment, aucun outil n’a été mis en place pour qu’ils respectent les standards en la matière.

«Au début de la pandémie, le MSSS et les établissements du réseau de la santé et des services sociaux n’étaient pas bien préparés lorsqu’ils ont été dans l’obligation d’adapter leurs pratiques au contexte de soins de santé à distance», conclut Mme Leclerc.

Dans l’oubli

Dès 2001, des projets vantant les bienfaits de la télémédecine ont été mis de l’avant au Québec, souligne la vérificatrice générale. Mais depuis, les démarches employées pour s’assurer que ces projets soient efficaces à grande échelle ont été insuffisantes.

«Pourtant, [depuis plus de vingt ans] la télésanté est considérée comme un moyen efficace permettant de favoriser une meilleure accessibilité et une meilleure continuité des soins», raisonne Mme Leclerc.

Pour assurer l’accessibilité de cette pratique «au plus grand nombre de patients possible», Québec doit d’abord s’assurer que tous les professionnels aient accès à l’équipement technologique nécessaire, recommande-t-on.

Facturation double

La vérificatrice générale a également procédé à l’audit des états financiers du gouvernement pour l’année 2020-2021. Il a été révélé que 9 M$ ont été facturés en double par des médecins. Ces sommes auraient été récupérées à même leur rémunération.

Le Programme incitatif pour la rétention des travailleurs essentiels, déployé pour maintenir les effectifs du système de santé en place, a également connu des ratés. Revenu Québec a injecté un total de 200 M$ dans ce programme, dont 46 M$ ont été versés en trop à des particuliers.

Des procédures ont toutefois déjà été entreprises pour récupérer ces sommes.

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