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COVID-19: le Québec a «tous les éléments» d’une septième vague

Le directeur national de santé publique, Luc Boileau.

Le Québec pourrait bel et bien être au début d’une septième vague de COVID-19, selon les représentants de la santé publique. En point de presse ce matin, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, s’est dit préoccupé par la hausse de la transmission dans la communauté et du nombre d’éclosions, alors que le nombre de travailleurs absents reste important dans le réseau de la santé.

Les trois variants BA.2.12.1, BA4 et BA5 seraient à l’origine de plus des trois quarts des infections recensées au Québec. La santé publique rappelle cependant que ces derniers ne sont pas plus virulents que les souches précédentes. Même si la transmissibilité de ces variants serait plus importante.

Le Dr Jean Longtin, médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), souligne que la déclaration de la présence d’une nouvelle vague se fait généralement a posteriori. Il affirme toutefois que «tous les éléments font penser à une vague» actuellement au Québec.

C’est encore trop tôt pour le dire aujourd’hui […] C’est l’ampleur de la vague et la durée qui reste à déterminer.

Dr Jean Longtin, médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du MSSS

En date du 29 juin, le Québec recense 1716 nouveaux cas et déplore quatre nouveaux décès. La province enregistre 1260 hospitalisations, soit une hausse de 64 hospitalisations.

«La situation n’est pas exactement celle qu’elle était il y a quelques mois ou il y a deux semaines», a expliqué le Dr Luc Boileau.

Mercredi, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a dévoilé les résultats les plus récents de l’échantillonnage des eaux usées. Les données les plus récentes montrent un nouveau pic de présence de COVID-19 dans les eaux usées de Montréal et Laval. La tendance baissière est aussi renversée dans d’autres municipalités.

Toutefois, selon le Dr Boileau, les récentes données des eaux usées sont «encourageantes» et certains indices montreraient une baisse probable.

Une situation qui devrait durer plusieurs semaines

Cette augmentation des cas devrait perdurer au cours des prochains jours et prochaines semaines. La santé publique prédit une diminution au cours des prochaines semaines. Le Dr Longtin a donné l’exemple de pays européens qui ont connu une situation similaire pendant huit semaines, comme le Portugal.

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESS) estime que le nombre d’hospitalisations pourrait grimper jusqu’à 1600 au cours des deux prochaines semaines. Ces estimations sont loin du nombre d’hospitalisations lors de la sixième vague, qui était de 2350 hospitalisations.

Le Dr Boileau a affirmé que le réseau de la santé peut affronter cette hausse malgré l’absence de travailleurs. Au total, 6285 travailleurs sont absents pour des raisons liées à la COVID-19.

«Le réseau est toujours prêt à répondre à tout ce qu’il lui arrive, mais il n’est pas nécessairement heureux […] Le nombre d’absences liées à la COVID-19 a augmenté au cours des dernières semaines», a expliqué le Dr Boileau.

Pas de nouvelles restrictions, mais un appel à la vigilance

La santé publique ne prévoit pas recommander des mesures restrictives plus fortes. Elle invite la population à la vigilance et les personnes à risque à porter le masque si elles le souhaitent.

La santé publique recommande cependant aux personnes à risque d’aller chercher une deuxième dose de rappel trois mois après leur dernière dose ou une infection à la COVID-19.

Il est recommandé aux personnes symptomatiques de se munir de tests rapides et de s’isoler en cas de résultat positif.

Les personnes à risque ayant contracté le virus sont invitées à consulter leur pharmacien pour recevoir le médicament Paxlovid. Ce dernier évite le développement de complications médicales.

Une nouvelle campagne de vaccination est attendue à la fin de l’été. Le déploiement de ces vaccins mieux adaptés aux variants dépendra de leur date d’arrivée et du nombre de doses disponibles. L’utilisation de ces vaccins sera prioritaire pour les populations à risque.

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