OTTAWA – Le docteur Yves Lamontagne et la championne olympique Sylvie Bernier aideront le premier ministre Justin Trudeau à choisir les prochains sénateurs québécois.
Les noms des membres du comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat ont été annoncés mardi matin. Mme Bernier et Dr Lamontagne siégeront sur ce comité comme membres pour le Québec.
Le comité sera présidé par Huguette Labelle, gouverneure de l’Université d’Ottawa. Le doyen de la faculté de droit de l’Université McGill Daniel Jutras occupera un des deux autres sièges des membres fédéraux.
C’est à cinq, trois membres fédéraux et deux membres pour la province concernée, que ce comité siègera chaque fois qu’il faudra combler un poste de sénateur.
Ce comité consultatif est l’outil imaginé par le premier ministre pour reconstruire un Sénat non partisan. Alors qu’il était encore dans l’opposition, M. Trudeau avait posé un premier geste en ce sens en excluant les sénateurs libéraux de son caucus. Depuis, ceux-ci se sont donné l’étiquette de sénateurs libéraux indépendants.
Maintenant qu’il est premier ministre, M. Trudeau doit combler 22 postes vacants au Sénat. Pour éviter les nominations colorées politiquement, il confie à ce comité le soin de lui soumettre des candidats. Les recommandations du comité seront toutefois non contraignantes.
Le comité commencera par consulter les trois provinces qui ont le plus de sièges vacants au Sénat. Le gouvernement espère nommer, dans les prochaines semaines, deux sénateurs manitobains, deux ontariens et un québécois. Et c’est à cette fin qu’il a nommé les membres du comité consultatif pour ces trois provinces en plus des trois membres fédéraux.
Un processus permanent sera établi après ces premières cinq nominations afin de choisir les prochains sénateurs. Les Canadiens ordinaires pourront soumettre leur candidature. Le comité aura alors publié les critères de sélection.
«Le nouveau processus indépendant contribuera à insuffler un nouvel esprit d’impartialité au Sénat», promet la ministre responsable des institutions démocratiques dans un communiqué publié mardi matin.
Et puis, la ministre Maryam Monsef exprime un souhait. «Je crois que, grâce à ce nouveau processus, les Canadiens et Canadiennes commenceront immédiatement à accorder de nouveau leur confiance à une institution qui joue un rôle essentiel dans notre système parlementaire», espère-t-elle.