La chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, ne voit pas comment la députée Marie Montpetit pourrait réintégrer le caucus du parti à la suite d’allégations de harcèlement.
Lundi matin, La Presse annonçait qu’une plainte pour harcèlement psychologique avait été déposée contre Marie Montpetit. Depuis, le parti aurait reçu «de nouvelles informations préoccupantes» la concernant, indique le quotidien, qui aurait reçu quatre témoignages distincts.
Le parti aurait reçu les premières plaintes jeudi, en plus d’autres allégations qui avaient été partagées au cours des derniers mois. En point de presse, Mme Anglade s’est défendue d’avoir fermé les yeux devant le comportement de sa députée. Son rôle de porte-parole en santé lui avait été retiré avant son exclusion du parti.
«Il n’y a pas une fois, une fois, où il y a des éléments qui ont été porté à mon attention et où je n’ai pas agi et où je ne suis pas intervenue, insiste-t-elle. Chaque fois qu’on a eu des informations, on a posé des gestes. Évidemment, il y a des gestes qui sont visibles parce qu’une personne se fait retirer de ses dossiers.»
Marie Montpetit demande la tenue d’une enquête indépendante sur les allégations auxquelles elle fait face au sein du PLQ. «On participera puis on va même encourager les gens à participer. Mais avec les informations que j’ai, aujourd’hui, je suis capable de prendre la décision d’exclure Marie Montpetit du caucus», commente Mme Anglade.
Compréhension
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre-Plamondon, estime qu’il ne faut pas juger le PLQ pour l’histoire entourant Marie Montpetit. Pour lui, ce ne sont que les positions du parti qui s’avèrent importantes.
«Je comprends que, médiatiquement, dans notre vie politique, on aime ça, suivre quand ça brasse, estime-t-il. Je ne profiterai pas de la situation, comme pourraient le faire d’autres chefs de partis, là, pour caler davantage une autre formation politique.»