Troisième lien, gestion des CHSLD, bris de service dans les urgences: plusieurs sujets ont soulevé l’ire des partis d’opposition lors du bilan de la session parlementaire tenue vendredi. Lors de la dernière journée avant la pause de Noël, le Parti libéral du Québec (PLQ), Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont fait part de leurs attentes pour 2022.
Le PLQ a ouvert le bal en critiquant le maintien de l’état d’urgence par le gouvernement. «On est confrontés à un gouvernement caquiste qui s’octroie toujours tous les pouvoirs, qui refuse de revenir à une démocratie, même si ça fait maintenant 600 jours qu’on se retrouve dans cette situation», a déploré Dominique Anglade jeudi.
Au lieu d’anticiper la pénurie de main-d’oeuvre, la Coalition avenir Québec (CAQ) «l’a même niée», tout comme la crise du logement et celle dans les urgences. Si elle avait été au pouvoir, Dominique Anglade aurait adopté une approche plus «inclusive et progressiste», affirme-t-elle. Des systèmes de ventilation auraient été déployés rapidement dans les écoles, de même que des tests de dépistage rapide contre la COVID-19.
La dernière session aura été mouvementée pour le PLQ, notamment en raison du retrait du caucus de la députée de Maurice-Richard, Marie Montpetit, dont l’attitude a été contestée. Le député vedette Gaétan Barrette s’est également vu retirer des responsabilités. Malgré ces embûches, le leadership de Dominique Anglade demeure «pleinement assumé», et le parti est «prêt à aller en découdre en 2022».
«Je pense que les discussions qu’on a eues à l’interne n’ont pas eu d’impact sur notre capacité à livrer la marchandise comme opposition, mais surtout à se définir comme un gouvernement pour 2022, à se définir comme un gouvernement progressiste», note Dominique Anglade.
Session mouvementée
La première session de Gabriel Nadeau-Dubois à la tête de QS aura été marquée par une série d’affrontements houleux au Salon bleu avec François Legault. «Mes échanges avec François Legault ont fait couler beaucoup d’encre, et c’est normal, je pense. Quand François Legault et moi, on débat, c’est deux visions du Québec qui s’affrontent», considère M. Nadeau-Dubois.
«Le contraste entre les idées de Québec solidaire et la vision de François Legault est de plus en plus clair, poursuit-il. On sait qu’il reste du travail à faire, puis on se présente devant vous aujourd’hui avec beaucoup d’humilité, en sachant que rien n’est gagné pour nous en 2022.»
QS parvient à déranger le premier ministre, car «les priorités du parti sont ses faiblesses». QS cite notamment le logement, l’environnement et la qualité de vie des familles. «On a un premier ministre qui se prétend proche du monde, mais qui envisage de donner des millions à un milliardaire pour une demi-équipe de baseball, alors qu’il y a des enfants qui n’ont même pas de gymnase pour leur cours d’éducation physique à l’école», accuse M. Nadeau-Dubois.
Au passage, QS critique à nouveau le troisième lien, une «gigantesque supercherie» créant un débat que la CAQ «est en train de perdre».