Politique

REM de l’Est: le Parti libéral défend Valérie Plante

Le député libéral André Fortin

La Ville de Montréal devrait être consultée quant à l’avenir du réseau de transport en commun, estime le Parti libéral du Québec, qui se porte à la défense de la mairesse Valérie Plante dans le dossier du REM de l’Est.

La mairesse de Montréal déplore que son administration n’ait pas été sondée au sujet du tracé du REM de l’Est ainsi que de son intégration urbaine. Le projet a reçu de vives critiques de la part de la STM ainsi que de l’ARTM au cours des derniers jours.

Les élus du Parti libéral disent comprendre Valérie Plante «quand elle dit qu’elle se sent acculée, qu’elle est au pied du mur».

«Ce n’est pas une façon de travailler avec ses partenaires, a réagi le député de Pontiac, André Fortin. Ce n’est pas une façon de collaborer de dire que tout le monde, sauf nous, est biaisé. Je pense que le gouvernement doit mieux que ça pour les gens de l’est de Montréal.»

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il y a des enjeux de mobilité importants dans l’Est, qu’on a besoin de solutions pour les gens de Rivière-des-Prairies, de Montréal-Nord et de Pointe-aux-Trembles. 

André Fortin, député de Pontiac

Le tracé actuel proposé est mis en doute par M. Fortin étant donné qu’il est «parallèle à la ligne verte qui est déjà existante». Valérie Plante insiste également depuis mercredi sur la possibilité d’améliorer le projet.

En plus d’avoir une voix dans les consultations entourant le REM de l’Est, la Ville de Montréal veut que le projet bénéficie d’un volet distinct pour l’aménagement urbain et que son financement soit assuré par le gouvernement du Québec.

Changement de ton

À l’Assemblée nationale, François Legault a été questionné maintes fois par l’opposition concernant sa collaboration avec Montréal pour le REM de l’Est. «On a d’excellents liens, la mairesse et moi», a-t-il dit à plusieurs reprises.

«C’est un beau projet, et la mairesse de Montréal l’appuie. On s’est promis, il n’y a pas plus tard que deux jours, que le plus vite possible, tous les deux, avec bien sûr la ministre responsable de la Métropole, on va faire une belle annonce d’un beau projet ajusté», a assuré M. Legault.

«Incompétence» et «manque de leadership»

«L’incompétence» de la CAQ pourrait «donner mauvaise réputation aux transports en commun», considère le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

«Si on développe ce transport en commun qui ne répond pas aux besoins du monde, bien, le monde va penser que le transport en commun, c’est des dépenses inutiles, raisonne-t-il. Et c’est ça le danger fondamental avec le projet de REM de l’Est: qu’on donne mauvaise presse au transport en commun et que ce soit perçu comme des aventures électorales et économiques plutôt que comme des projets pour améliorer la vie des gens et mieux répondre à leurs besoins au quotidien.»

Il faut que ça améliore la vie concrète des citoyens et citoyennes de l’est de Montréal. Ce n’est pas le cas avec le projet actuel. La CAQ doit changer d’attitude maintenant.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Le Parti québécois (PQ) accuse le gouvernement de «manquer de leadership» et de négligence. «On n’a pas suivi de près ce qui se passait. Et qu’est ce qu’on a en ce moment? Un projet qui est mal ficelé, qui ne répond pas aux besoins, qui pose des problèmes sur le plan environnemental», dénonce le chef Paul St-Pierre Plamondon.

«On ne veut surtout pas revenir à la ligne bleue ou à d’autres projets qui, dans l’Est, ont été abandonnés. Parce que ça arrive trop souvent», poursuit-il.

Lors des six prochains mois, une table de concertation concernant le projet doit être formée entre le gouvernement, la Caisse de dépôt, l’ARTM, la STM et la Ville de Montréal, estime le PQ.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version