L’actrice américaine Katie Holmes est passée derrière la caméra pour réaliser son premier film, All We Had, qui porte sur la difficile relation entre une mère et sa fille.
Katie Holmes a toujours voulu être réalisatrice, mais elle ne voulait pas quitter le métier d’actrice pour autant. Elle a réussi à faire les deux dans All We Had, où elle interprète la mère de Stefania LaVie Owen.
Son personnage de Rita a eu une vie difficile marquée par une série de mauvais choix et de mauvais copains. Son dernier échec l’a amenée, avec sa fille Ruthie, à prendre la route et à refaire sa vie dans une petite ville de la côte Est.
Ce n’est pas le premier passage de Holmes derrière la caméra et certainement pas le dernier. Dans le passé, elle a réalisé le documentaire Eternal Princess sur la gymnaste Nadia Comaneci et un épisode de la série The Kennedys After Camelot, où elle jouait également Jackie O., la veuve de JFK.
Holmes, 37 ans, parle à Métro de son intérêt pour la réalisation, de son travail avec les acteurs et de la nouvelle direction que prend sa carrière.
Qu’est-ce qui vous a convaincue que le roman d’Annie Weatherwax All We Had pouvait être transposé à l’écran?
J’ai aimé tous les personnages. J’aime l’humanité de chacun d’entre eux et la guérison qui s’opère. J’ai aussi senti que Rita et Ruthie avaient une relation mère-fille véritablement unique. Elles sont toujours sur la route, toujours en mouvement. Leur relation est atypique. Parfois Rita joue la fille et Ruthie la mère.
Vouliez-vous réaliser le film et interpréter le rôle de Rita dès le départ?
J’ai toujours voulu faire les deux, parce que j’aimais beaucoup ce rôle. Je désirais également partager des scènes avec mes acteurs. Je voulais les diriger de l’intérieur, en quelque sorte.
C’est une chose que j’ai toujours eu envie de faire et qui donne une nouvelle direction à ma carrière. Je suis actrice depuis 20 ans et j’ai le goût de toucher à un autre aspect créatif de notre métier» – Katie Holmes, à propos de sa participation à All We Had également en tant que réalisatrice
C’est une façon originale de travailler avec des acteurs. Les réalisateurs ne savent pas toujours comment diriger les comédiens.
J’ai eu de très belles expériences avec plusieurs réalisateurs. Je sais ce que j’aime lorsque je me fais diriger. Je sais quel environnement j’aime retrouver sur un plateau. J’essaie de créer la même chose pour les acteurs. Je trouve très agréable de pouvoir diriger une scène de l’intérieur.
Quels sont les plus grands défis lorsqu’on dirige des acteurs?
Le temps constitue un facteur important. Être pressé n’aide jamais à offrir une bonne performance. On n’obtient jamais ce qu’on recherche dans ces circonstances. Il est donc important d’avoir le temps de répéter. J’aurais aimé qu’on puisse répéter pendant un mois. Mais il faut parfois tourner beaucoup de scènes en peu de temps. J’ai tenté d’éviter cela en travaillant avec eux pendant l’heure du dîner. On parlait constamment du film.
C’est l’avantage des films indépendants. La proximité permet de créer des liens qui se transposent à l’écran.
C’est l’essence du film. Je voulais ouvrir une fenêtre sur un petit monde affecté par un événement plus grand, la crise du logement. C’est une des raisons qui m’a attirée vers ce projet: je savais que ça pouvait être fait avec un petit budget. Ça ne demandait pas beaucoup d’argent.
Est-ce que ç’a tout de même été difficile à financer?
Nous avons été très chanceux; nous avions un seul bailleur de fonds. J’ai vu beaucoup de projets s’écrouler quelques jours avant le début du tournage.
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