Culture

Mara Tremblay, version amplifiée

Christian Duperron - Métro

Mara Tremblay manie les contrastes avec brio. Elle jouit autant des guitares pesantes que du clavier feutré. Mercredi, pour sa rentrée montréalaise, ça se voyait. Ça s’entendait. Ça se sentait. Ça explosait.

Il faut dire que le groupe de musiciens qui l’accompagne, les Olivier Langevin, Pierre Fortin, Jocelyn Tellier et Guillaume Chartrain, appuie la belle à la perfection. Des pièces comme Tu m’intimides et Le printemps des amants (sur son dernier album) profitent des guitares lourdes et de la batterie appuyée. Le teint de Linda (sur Le Chihuahua) se termine dans une surprenante orgie électrique. Mention spéciale aux éclairages de Gabriel Pontbriand, inondant la scène de rouge et de blanc.

Et quand Mara Tremblay se retrouve seule sur scène, c’est dans un tout autre univers qu’elle plonge. Un univers diamétralement opposé qui la dévoile : fragile, insécure. On la voit dans D’un côté ou de l’autre, seule au piano, baignée dans la lumière blanche. La ballade, doux hommage à sa mère décédée, berce la foule. Le manège recommence lorsqu’elle empoigne sa guitare sur Grande est la vie ou sur Les Aurores. Quoique pour cette dernière, Mara n’est pas vraiment seule, laissant la foule se joindre à elle pour se bercer à son tour.

Cette foule, la chanteuse l’a remerciée à plusieurs reprises au cours de la soirée, y allant notamment d’un mémorable «Merci d’être là tout le monde, ça fait vraiment du bien», avant de «caler» un shooter de Jägermeister. Fans de l’époque country? Mara Tremblay n’a oublié personne et revient avec Viens me chercher et Le Spaghetti à papa, version améliorée.

«Jamais il n’y a eu autant de personnes qui se sont déplacées aussi vite pour venir nous voir, ça fait vraiment plaisir», soulignera plus tard la chanteuse. Voilà qui devrait se reproduire plus souvent à l’avenir.

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