Trois ans après le succès de Inglourious Basterds, le Tarantino nouveau, qui sortira en salle le jour de Noël, est certainement l’un des films les plus attendus de l’année. Et pour cause! Métro a vu Django Unchained et vous fait part des raisons pour lesquelles cette histoire de vengeance sur fond de western spaghetti vaut totalement le détour.
1- Un duo d’enfer
Après le succès de son personnage du détestable (et délectable) Colonel Landa dans Inglourious Basterds, on avait un peu peur que Christoph Waltz se retrouve dans le même rôle, mais dans un nouveau contexte. Mais s’il offre une performance tout aussi jouissive, on le retrouve cette fois dans la peau d’un héros (enfin, dans la mesure où il y a des «héros» dans les films de Tarantino), un chasseur de primes à la repartie délicieuse, aux côtés d’un Jamie Foxx qui crève l’écran en raison de son attitude on ne peut plus cool (pour ne pas dire carrément «badass»!)
2- Un autre fantasme de vengeance
Dans son film précédent, Inglourious Basterds, Quentin Tarantino avait fait plaisir à tout le monde en envoyant une troupe de soldats sanguinaires dégommer des nazis.
Dans son nouveau long métrage, le cinéaste s’attaque à un groupe presque aussi détestable que les larbins de Hitler : les esclavagistes blancs du sud des États-Unis. Et il le fait sans retenue. Aussi macabre que cela puisse paraître, on ne peut que partager la satisfaction de Django (Jamie Foxx) quand il a la chance de satisfaire sa revanche après avoir été enchaîné si longtemps.
3- Les personnages secondaires et les caméos
En plus des deux protagonistes déjà présentés, Django Unchained est bourré de personnages mémorables. On pense tout de suite à Calvin Candie (Leonardo Di Caprio), un propriétaire de plantation vil et francophile, même s’il ne parle pas un mot de français. Le majordome de Candie, Stephen (quasi méconnaissable Samuel L. Jackson) est plus complexe qu’il n’y paraît. Big Daddy (Don Johnson) ressemble étrangement au méchant dans The Dukes of Hazzard. Seul le caméo de Quentin Tarantino nous laisse un peu froid.
4- La signature Tarantino
Disons que, si on avait été catapulté dans la salle de cinéma sans savoir ce qui y jouait, ça aurait pris environ 20 secondes avant qu’on comprenne qu’il s’agissait d’un film de Tarantino. Les gros titres en lettres carrées, la musique qui rend chaque scène totalement épique (on retrouve des airs d’Ennio Morricone autant que des morceaux de hip-hop ultra-anachroniques), sans oublier les scènes décalées dont on risque de se souvenir longtemps, comme celle où une bande du Ku Klux Klan se dispute à propos de l’enlignement des trous d’yeux de leurs masques – tout est là. Du pur Tarantino.
5- L’humour et la violence caricaturale
Les dialogues humoristiques et les scènes sanglantes font partie intégrante de l’œuvre de Tarantino. Et Django Unchained ne fait pas exception. Même que l’humour et la violence marchent main dans la main dans cet hommage aux westerns spaghettis. Un pistolet du milieu du 19e siècle n’a probablement pas assez de puissance pour couper un homme en deux, ou pour le projeter plusieurs mètres en arrière. Qu’importe, c’est entre autres ce genre d’exagération qui nous fait tant aimer le cinéaste.
Voyez la bande-annonce de Django Unchained.
