Avengers: Endgame
Après des chocs post-traumatiques-, des batailles et des guerres, ainsi que bien des voyages intergalactiques ou interdimensionnels – certains plus agréables que d’autres –, Marvel met d’une certaine façon fin à une saga de 11 ans, ponctuée de 22 films. On évite les détails, de peur d’avoir à répondre à Thanos, mais chose certaine, il n’est pas facile de rendre justice à l’histoire de personnages qu’on suit depuis une décennie (le Iron Man de Robert Downey Jr., principalement) et de jongler avec des dizaines d’autres. Les frères Anthony et Joe Russo relèvent le défi d’une main de maître. Ils connaissent leurs personnages et leurs voix comme le fond de leur poche. Au fil de ses trois heures (oui, elles en valent la peine), la suite d’Infinity War nous fait vivre un éventail d’émotions. Les nombreux clins d’œil au passé de Marvel seront accueillis avec des rires et des larmes par les fans. Une vraie lettre d’amour écrite par un studio et des créateurs qui réalisent l’impact que leur œuvre a eu sur ceux qui les suivent depuis 2008. Carine Touma
Dans cette colorée bande dessinée mettant en scène deux félins (une brillante inventrice et un pilote chevronné), tout a été mis en œuvre pour accrocher les jeunes lecteurs. Ian Boothby, l’auteur, qui a contribué à des séries comme Futurama, Les Simpson et Scooby Doo, n’est pas un néophyte : il n’avait que 16 ans quand il s’y est mis! En outre, ses textes sont particulièrement bien servis par les illustrations de la Vancouvéroise Nina Matsumoto. Approuvé par notre petite cobaye de 8 ans. Aux éditions Scholastic. Jessica Dostie
Les brutes et la punaise
FEU, de Laurence Nerbonne
Kilomètres média
50 exercices de Slow Love et Sex Meditation
21
21, c’est le jeu de basket qui oppose chaque semaine Zoé (Marine Johnson), jeune poquée internée en centre jeunesse, et Sara (Isabelle Roy), son intervenante qui tente de la faire sortir de sa coquille. Deux âmes écorchées qui se rapprochent tranquillement, un panier à la fois, dans ce qui fait office de thérapie. Bien servies pas le texte sensible mais pas cucul de l’auteure Rachel Graton, les deux interprètes forment un duo touchant et crédible qu’on suit avec empathie jusqu’au dénouement. À la salle Jean-Claude Germain du Théâtre d’Aujourd’hui, jusqu’au 11 mai. Benoit Valois-Nadeau
Et on se désole pour
Le décès de Jean-Pierre Marielle
Le cinéma français a perdu mercredi un autre de ses immortels. Dans la lignée des Philippe Noiret et Jean Rochefort (avec qui il formait d’ailleurs un trio infernal dans Les grands ducs), Jean-Pierre Marielle incarnait la grâce et l’élégance à la française, avec un soupçon d’irritabilité bien comique. On se souviendra de lui pour sa performance dans Coup de torchon, grand film de Bertrand Tavernier, et dans Les acteurs, où il attendait impatiemment son fameux «pot d’eau chaude». Sa voix grave et son port altier vont nous manquer. Qu’on lui apporte son pot d’eau chaude! Benoit Valois-Nadeau