Culture

Cette semaine, Métro craque pour: L’escapade de Paolo, Dieu est un Yankee…

Depuis 30 ans – Maintenant, jusqu’au 29 juin à la galerie Simon Blais

L’exposition Depuis 30 ans – Maintenant
On est bel et bien encore jeune à 30 ans. La Galerie Simon-Blais en fait la démonstration avec cette superbe expo anniversaire qui réunit le travail de 30 artistes ayant tous un lien avec cette institution du Mile-End, comme nous l’apprennent les courts textes explicatifs personnalisés accompagnant chacune des œuvres. Aux côtés des tableaux de peintres qui ne sont plus à présenter (Jean-Paul Riopelle, Françoise Sullivan, Edmund Alleyn ou encore Marc Séguin), les œuvres remarquables, épatantes et hétéroclites d’une relève très prometteuse ne donnent pas leur place. Parmi nos coups de cœur, Imbrication #19-01 de Jean-Sébastien Denis, dont un détail est présenté sur notre photo. Une expo incontournable pour découvrir la crème de la crème de l’art contemporain. Présentée jusqu’au 29 juin à la galerie Simon Blais (5420, boulevard Saint-Laurent) –Marie-Lise Rousseau

L’escapade de Paolo
Il était une fois un toui, petit perroquet de compagnie tout bleu originaire d’Amérique centrale. Chaque jour, l’oiseau – nommé Paolo – attend que son amie Camille rentre de l’école pour jouer avec elle. Jusqu’au jour où il s’envole rejoindre un passerin indigo qui lui ressemble drôlement; la porte de sa cage était restée entrouverte! Les deux Lucie (Papineau, l’auteure, et Crovatto, l’illustratrice) signent ici un bien joli album tout en nuances. Au fil des pages, on peut même découvrir 17 oiseaux d’Amérique du Nord. Avec les enfants, on s’amuse à les repérer. Ça fait changement des traditionnels «cherche et trouve»! Aux Éditions de la Bagnole. –Jessica Dostie

Dieu est un Yankee, de D-Track
Il est parfois facile de perdre le fil face à l’avalanche de nouveautés musicales québécoises, particulièrement au sein de la scène hip-hop. Permettez-nous donc de revenir sur Dieu est un Yankee, troisième album solo de D-Track sorti au début avril. Le vétéran de Gatineau y mélange brillamment sonorités old school et trap, tout comme il sait allier textes à portée sociale (comme la très drôle Donne-moi du Véro sur la «vedettesation» de notre écosystème culturel) et morceaux introspectifs (Tu vas bientôt être un daddy et Mon père est un jazzman). Un alliage réussi qui mérite plusieurs écoutes. –Benoit Valois-Nadeau

Être et n’être pas
Écrivain prolifique et professeur de littérature, Jean Désy sillonne aussi le Grand Nord québécois depuis des années en tant que médecin traitant. Être et n’être pas est le journal de bord de ses derniers mois passés dans l’Arctique. Un récit très personnel marqué au fer rouge par le contraste de plus en plus grand entre la beauté des espaces vierges du Nord et la grande misère dans laquelle la société inuite est actuellement plongée. Sous-titré Chronique d’une crise nordique, le livre ne respire évidemment pas le bonheur, mais il est suffisamment rempli d’empathie et d’amour pour le peuple inuit pour donner un peu d’espoir. Aux éditions XYZ. –Benoit Valois-Nadeau

Les choses brisées
«Je voulais écrire sur des choses qui se brisent, c’est tout. Comme nous deux. Comme Étienne et moi. Comme mon corps. Comme ma tête. Je pensais que ça m’aiderait à les recoller. Ça n’a pas marché.» Ces mots, Catherine Côté les a glissés dans la bouche d’une des 18 protagonistes qui peuplent son touchant recueil de nouvelles intimistes. En autant de brefs récits, sa plume tout en subtilité nous fait ressentir les sentiment d’inadéquation et d’inconfort qui habitent ces femmes en perte de repères, dont un bout de vie s’effrite. Si le malaise, la déception et les non-dits sont au rendez-vous, on ressent aussi toute la tendresse que porte l’auteure à ses personnages. Aux éditions Québec Amérique. Marie-Lise Rousseau

Kokoschka Œuvre-vie
Dans son documentaire, Michel Rodde brosse un portrait intimiste d’Oskar Kokoschka, peintre et écrivain absolument hors normes. Méconnu du grand public, l’artiste voyageur est pourtant un véritable témoin de l’Europe du 20e siècle et de ses horreurs. Grâce à des images et des vidéos d’archives, des reproductions de tableaux et des morceaux de fiction, le réalisateur nous donne à voir un homme passionné et lucide, qui a su capter l’essence et les tourments, même les plus enfouis, de ses contemporains. Au Cinéma du Musée. Amélie Revert

Jodie Comer dans Killing Eve
On n’aurait jamais cru s’attacher autant à une psychopathe, dont la plus grande source de plaisir est de tuer de pauvres gens le plus spectaculairement possible. Mais à l’approche de la finale de la deuxième saison, on comprend de mieux en mieux l’esprit brillant, cynique et totalement tordu de la flamboyante et fascinante Villanelle. Si le charme opère malgré la nature profondément dérangeante du personnage, c’est grâce au jeu à couper le souffle de son interprète, Jodie Comer, qui a d’ailleurs remporté un Bafta très mérité pour ce rôle la semaine dernière. Sur Bravo. La première saison est disponible en français sur Club Illico. Marie-Lise Rousseau

Et on se désole pour…

Le placement de produits dans Special
Vous devez ABSOLUMENT écouter la nouvelle série Special sur Netflix. C’est si bon, si drôle et si rafraîchissant qu’on aurait pu en parler dans la case de gauche. Sauf que, dans une émission de 8 épisodes de 15 minutes (donc de seulement 2 heures au total), voir plus de 6 placements de produits, c’est beaucoup. C’est lourd. Ça donne des répliques pas du tout naturelles, comme «Hé, on a le même savon!», avec un gros plan sur une bouteille Aesos. *Roulement d’yeux.* Josie Desmarais

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