Catherine Dorion persiste et signe. L’élue, qui a été contrainte de quitter le Salon bleu jeudi avant la période de questions, a expliqué sa position sur le plateau de Tout le monde en parle. Voici cinq citations marquantes de son entrevue:
- «J’ai été élue par les gens de Taschereau, je m’en viens faire ma job, et là on me dit: “À cause de ce dont t’as l’air, non, tu ne fittes pas ici. Tu ne rentres pas chez nous. Il faut que tu soies pareil comme nous si tu veux pouvoir rentrer ici et représenter tes citoyens.” C’est grave, quand même!»
- «Si on ne peut pas arriver en étant ce qu’on est à l’Assemblée nationale, si une femme ne peut pas dire: “Moi, je suis une femme artiste, [qui] utilise aussi ce dont j’ai l’air pour passer des idées” […] c’est grave.»
- «On nous dit: “Assis-toi là pis ne fais rien.” Moi, je dis: non, je ne suis pas venue ici pour longer les murs. Je ne passerai pas ma vie entière en politique. Pour moi, ce n’est pas une carrière où je vais m’installer, pis m’asseoir, pis être ben contente. J’ai un projet politique à accomplir, pis si tu me dis: “T’as pas le droit de faire ca, tu rentres dans le rang”, alors ça va être ça, ma bataille. Et si tout le monde me rentre dedans, je vais la faire, ma bataille.»
- «L’Assemblée nationale, c’est la maison du peuple, c’est vous autres, le monde, qui devraient y être, pas toute la même clique qui, depuis des dizaines d’années, s’échange le pouvoir en disant: “À un moment donné, ca va être mon tour” et qui ne se force pas. Et qui ont tous l’air du même monde qui appartiennent à la même clique.»
- «Avec ma photo d’Halloween, je vous soumets humblement que c’était une petite œuvre d’art. Ça fait réfléchir sur les codes, sur à quel point on s’attend des gens qu’ils soient autre chose qu’eux-mêmes.»