L’offre d’achat des créanciers du Cirque du Soleil a été approuvée par la direction de l’entreprise québécoise, rapportent plusieurs médias jeudi. Cet accord se ferait sans participation financière du gouvernement québécois.
Selon l’agence Bloomberg, les créanciers détiennent environ 760 millions US$ de la dette du cirque. Les nouveaux propriétaires, qui sont menés par la firme torontoise Catalyst Capital Group, seraient prêts à injecter 300 millions US$ pour relancer les activités du Cirque.
L’entente exclurait les actionnaires actuels du Cirque (le fonds américain TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec) tout en garantissant le maintien du siège social de l’entreprise à Montréal.
Si elle est conclut, cette entente remplacerait celle survenue lorsque le Cirque s’est placé sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers et qui prévoyait un investissement de 200 millions US$ de la part d’Investissement Québec.
L’entente devra d’abord être présentée devant la Cour supérieure du Québec vendredi et entérinée par le tribunal.
Un processus d’enchères sera ensuite mis en branle si des offres rivales sont déposées.
La transaction pourrait être complétée d’ici la mi-septembre, rapporte Bloomberg.
Graves difficultés du Cirque du Soleil
La pandémie de COVID-19 a forcé le Cirque du Soleil à interrompre l’ensemble de ses spectacles sur la planète et à licencier 95% de ses employés,soit presque 4 000 personnes.
Des artisans attendent également d’être payés pour du travail effectué avant que n’éclate la crise.
Ils réclament au total une somme de 1,5 M$. Les paiements peuvent varier de quelques centaines à plusieurs milliers de dollars par personne.
La dette totale du Cirque du Soleil s’élèverait à près d’un milliard de dollars américains.