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«Echo»: le Cirque du Soleil en mode rassembleur

Echo Photo: Jean-François Savaria

Echo, le 20e spectacle de tournée en chapiteau du Cirque du Soleil, est maintenant présenté en grande première mondiale dans le Vieux-Port de Montréal jusqu’au 20 août. Grand public, rassembleur et familial, ce tout nouveau spectacle composé d’une douzaine de numéros mise sur une scénographie franchement originale.

Mis en scène par Mukhtar Omar Sharif Mukhtar, Echo s’articule autour d’un immense cube de 23 pieds carrés qui se meut et se modifie au fil des performances. On y projette des images pour créer des trompe-l’œil et autres effets visuels impressionnants, on en tire une échelle libre que l’amusant duo de clowns grimpe, on en sort des personnages ou des blocs qui servent tour à tour de podium ou d’accessoire et on l’ouvre complètement pour que des équilibristes y explorent leurs fils mous sous les yeux d’un public admiratif.

Entre petits cris de peur et temps morts

Parce qu’il y a plusieurs numéros qui font pousser des petits cris dans la salle. C’est le cas du duo qui performe les jeux icariens, où l’on sent que la moindre erreur pourrait conduire à une catastrophe, du contorsionniste capable de prendre des positions qu’on n’aurait jamais osé croire possibles ou imaginables et des deux femmes qui font une prestation de suspension capillaire, un exercice magnifique par leurs gestes miroirs, mais qui donne envie de se masser la mâchoire quand la suspension devient buccale. Ouch!

D’autres numéros sont très réussis, sans être aussi saisissants. Pensons à celui où 11 acrobates – tous Éthiopiens, la cinquantaine d’artistes du spectacle provenant de 19 pays – passent de la danse à la banquine, projetant des voltigeurs sans rien d’autre que la force des porteurs. Il y a également celui où l’on jongle avec quatre diabolos lumineux, un classique toujours aussi hypnotisant, ou encore le trapèze Washington, sur lequel Future, le personnage principal du spectacle avec son chien Ewai, multiplie les figures.

Reste qu’il y a également des temps morts. Le duo de clowns n’a pas un, mais bien deux numéros où il cherche à empiler des boîtes de carton, chose amusante qui, à la longue, devient lassante. Et le popcorn à prix un astronomique – 11,50$ – ne fait pas passer le temps plus vite.

Il y a aussi qu’Echo est l’un de ces spectacles du Cirque du Soleil où l’on ne saisit pas vraiment l’histoire. On peut, bien sûr, profiter du spectacle quand même, mais le récit n’est pas aussi évident qu’avec, par exemple, Corteo. C’est dommage, puisque l’auteur Mukhtar Omar Sharif Mukhtar avait un message à passer sur l’union entre les êtres vivants et ce pouvoir que nous avons de créer un monde dans lequel il fait bon vivre.

N’empêche qu’avec l’omniprésence des animaux – tout de blanc vêtus, créant un contraste avec les musicien.ne.s habillé.e.s de noir et dont les têtes sont ornées de bois ou de cornes -, on ressent cette envie de communion avec la nature. C’est d’ailleurs le nom du chien que projettent les voix durant l’une des 14 pièces musicales du spectacle, voix qui sont magnifiées par les instruments à cordes. Le Cirque du Soleil et la musique, c’est une longue histoire d’amour.

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