Cette semaine, on craque pour… Le retour de Kiss & Cry, Hannibal, The Chase de Groenland, Return to Oz, Antiviral, le duo Béland-Goyette dans La cicatrice et le déblocage à Westeros.
Et on se désole pour… Les dérives médiatiques post-attentat.
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1. Le retour de Kiss & Cry |
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2. Hannibal |
| 3. The Chase de Groenland De la pop recherchée et rythmée, des orchestrations aussi fluides que complexes, une voix féminine envoûtante et un son singulier qui sort du lot… The Chase, premier album du groupe montréalais Groenland, présenté dans une bien jolie pochette, séduit. Les six musiciens semblent prendre un plaisir fou sur ce disque réalisé par Philippe B et Guido Del Fabro, teinté d’une touche d’électro, porté par moult instruments, et principalement par le piano. Si beaucoup ont vu des similitudes entre la formation et les Islandais de Of Monsters and Men, en écoutant les enlevées Criminals, ou encore 26 septembre et son «ah, ah, ah, ah!», on a étrangement eu une pensée pour la merveilleuse bande-son de Where the Wild Things Are, réalisé par Spike Jones. Ce qui, franchement, équivaut à une bouffée massive de bonheur. The Chase, de Groenland, présentement en magasin. (Natalia Wysocka) |
| 4. Return to Oz Certains l’ont vécu avec les prequels de Star Wars; on l’a vécu avec l’antépisode que Disney et Sam Raimi ont réservé au magicien d’Oz. Une déception cuisante. Le sentiment d’avoir été un peu trahie. Certes, on ne s’attendait pas à ce que Oz the Great and Powerful arrive à la cheville de l’original, mais on ne s’attendait pas non plus à ce qu’il soit aussi gentiiiiiiil. Encore sous le choc de cette mégaproduction pleine de dialogues vides et de sourires niais signés James Franco, on s’est retapé Return to Oz. La suite datée de 1985, également produite par Disney (!). Le jour et la nuit. Un film sombre, troublant, dans lequel Dorothée, quelques mois après son retour d’Emerald City, se voit enfermée dans un institut psychiatrique par Aunt Em, qui la croit malade. Après toutes ces années, cette réalisation de Walter Murch, avec sa princesse qui possède une collection de têtes humaines et les Wheelers, ces personnages démoniaques ayant des roulettes en guise de mains, reste toujours aussi prenante, terrifiante et bien plus percutante que n’importe quel classique revisité et roulé dans la saccharine… Présentement en DVD (et probablement en VHS aussi). (Natalia Wysocka) |
| 5. Antiviral Plusieurs ont reproché au premier film de Brandon Cronenberg de trop ressembler aux œuvres de son père David. «Mais, euh, en quoi exactement est-ce une mauvaise chose?» osera-t-on demander. Porté par une idée percutante, Antiviral nous plonge dans un monde où le commun des mortels peut se faire injecter un virus qui a auparavant frappé la star qu’il adule. Dans cet univers où certains se font sciemment shooter une p’tite dose d’herpès par-ci, une p’tite dose de grippe par-là, on peut également déguster du steak cuisiné à partir des cellules musculaires des pipoles. «Comment se fait-il que ce ne soit pas considéré comme du cannibalisme?» se demande le protagoniste principal incarné par Caleb Landry Jones, acteur au faciès captivant qui passe le film plié en deux, malade, atteint du virus des vedettes. Planté dans un décor blanc, frigorifique, clinique, ce thriller horrifique qui s’égare un peu à la fin laisse tout de même une impression puissante. Au fond, si quelqu’un peut se permettre de suivre les traces de Cronenberg, c’est bien son garçon, non? Antiviral, présentement en DVD. (Natalia Wysocka) |
| 6. Le duo Béland-Goyette dans La cicatrice Plein d’émotion sincère et de jolies trouvailles visuelles, La cicatrice, premier long métrage de Jimmy Larouche, doit aussi beaucoup sa réussite au duo d’acteurs principaux (Marc Béland et Patrick Goyette) que le jeune cinéaste a choisi. Extrêmement touchant dans le rôle de l’ancienne victime d’intimidation qui décide de se venger de son bourreau, Marc Béland se montre d’une vulnérabilité bouleversante, alors que Patrick Goyette rend très crédible son personnage aux multiples couches et nuances. Des performances et un film qui restent longtemps en tête après la fin du visionnement… La cicatrice, présentement en salle. (Jessica Émond-Ferrat) |
| 7. Le déblocage à Westeros Ça a pris trois épisodes, mais la nouvelle saison de Game of Thrones a finalement trouvé son rythme. Ne vous méprenez pas, la série n’était pas ennuyante au départ, mais elle manquait un peu de punch. Tout a changé dans les dernières minutes du plus récent épisode – ne vous inquiétez pas, nous ne gâcherons pas la surprise. En plus de cela, les objectifs des personnages sont de plus en plus clairs – Khaleesi (Emilia Clarke, photo) est décidément prête à biens des choses pour reconquérir son trône. On aime – ou déteste – toujours les Lannister, et que dire de ce qui se passe au nord du Mur… Game of Thrones, à HBO. (Mathieu Horth-Gagné) |
MÉTRO EN ENFERLes dérives médiatiques post-attentat |
