Cette semaine, on craque pour… Le premier album de La femme, Capitaine Thomas Sankara à Vues d’Afrique, Les mécréants à Vues d’Afrique, Virgem Margarida à Vues d’Afrique, New Love de Caféïne, Jérôme Minière danse avec Herri Kopter et Shameless.
Et on se désole pour… Le départ de René.
1. Le premier album de La femme |
2. Capitaine Thomas Sankara à Vues d’Afrique |
3. Les mécréants à Vues d’Afrique Ce très réussi premier film du Marocain d’origine établi en Suisse Mohcine Besri fait partie de la Sélection internationale fiction du festival Vues d’Afrique. Le long métrage met en scène un huis clos passionnant, qui fait s’affronter trois islamistes extrémistes et une petite troupe de théâtre amateur marocaine qu’ils prennent en otage. N’arrivant pas à joindre leur supérieur, les trois kidnappeurs sont coincés sept jours avec leurs otages et n’ont d’autre choix que d’apprendre à connaître ces artistes qui tenteront d’ébranler leur vision de la religion qu’ils partagent. Un film passionnant au discours intelligent et percutant, qui fait réfléchir. Voyez la bande-annonce de Les mécréants, au cinéma ExCentris jeudi à 16h et le 4 mai à 14h. (Jessica Émond-Ferrat) |
4. Virgem Margarida à Vues d’Afrique Dans la même catégorie que Les mécréants – soit Sélection internationale fiction –, on note aussi Virgem Margarida. Le film se déroule au Mozambique en 1975, alors que le gouvernement révolutionnaire cherche à éliminer la prostitution et arrête donc toutes les prostituées pour les «rééduquer» dans des camps isolés. Mais une des femmes, Margarida, se révèle vierge… ce qui va lui attirer la protection des autres filles du camp. Dévoilant avec sensibilité un pan méconnu de l’histoire africaine, le cinéaste Licinio Azevedo signe ici une œuvre à la fois dure et pleine de tendresse. Au cinéma ExCentris samedi à 18h et lundi à 20h. (Jessica Émond-Ferrat) |
5. New Love de Caféïne On aime drôlement ce New Love new wave, ses mélodies qui ne sortent pas de la tête, ses paroles vraiment bien tournées, l’âme punk de la pièce Love is A Riot. Et puis les touches d’humour subtiles, comme sur Fucking Time, un morceau dans lequel Xavier Caféïne chante de sa voix si rock qu’il aimerait bien que ses chansons soient un peu plus fines, mais au moins, f*ck, elles riment. «Wish my songs were a little more clever… at least they fucking rime!» Il y a aussi ces cloches de Noël qui carillonnent joyeusement sur les paroles crève-cœur de Love Disease. Et puis la poignante Lettre d’amour. Et puis… Bon ben, en gros, on aime pas mal tout de ce disque, hein? Le nouvel album de Xavier Caféïne, en magasin. (Natalia Wysocka) |
6. Jérôme Minière danse avec Herri Kopter Un «album parenthèse», nous avait-on dit. En ce sens que Jérôme Minière retrouve l’électro un peu «lâché lousse» de son alter ego Herri Kopter plutôt que de continuer dans les chansons pop comme sur son disque précédent, Le vrai le faux. «Un disque pour danser», nous disait-on aussi. C’est vrai; c’est dansant, entraînant, hypnotisant même. Mais on peut faire confiance à Minière pour faire d’une expérience a priori ludique quelque chose qui ne soit pas unidimensionnel, qui ait une portée sociale, et ce, sans tomber dans les idées reçues et la morale à deux sous. À preuve, le texte assez évocateur de Quelque chose de rectangulaire, ou la curieuse et fascinante expérience qu’est cette reprise d’Elvire, de Bashung, avec une voix d’ordinateur. Et la musique, tout simplement, à laquelle on devient rapidement accro. Le nouvel album de Jérôme Minière, présentement en magasin. (Jessica Émond-Ferrat) |
7. Shameless On avait quitté les Gallagher dans le froid de Chicago, on les retrouve dans la touffeur estivale. Et les ennuis ne baignent pas très loin. Frank, le père paumé en état d’ébriété constant, donne sans scrupule son fils de deux ans en garantie après avoir perdu un pari stupide au bar. L’événement soude encore la famille contre son patriarche. Fiona, la grande sœur tiraillée entre ses projets et le rôle de mère de substitution pour ses cinq frères et sœurs, impressionne par son dévouement. À travers elle, le reste de la fratrie et le couple de voisins génial, tous aux personnalités entières, la série continue d’aborder des faits de société rarement joyeux… à la sauce Shameless : vulgaire, immorale… et hilarante, avec une mise en scène dynamique et rythmée par des bons sons. Âmes sensibles, le trash ne s’estompe pas – il empire même dans la saison 3 qui vient de finir sur Showtime. Shameless saison 1 et 2, présentement en magasin. (Baptiste Barbe) |
MÉTRO EN ENFERLe départ de René. |