Culture

Jean-Marc Vallée vers les Oscars

«Je suis un raconteur d’histoires», remarque Jean-Marc Vallée. La dernière de ces histoires, celle du Dallas Buyers Club, il l’a racontée avec tant de doigté qu’elle a remporté six nominations aux Oscars. Quelques jours avant de s’envoler vers L.A. pour assister à la grande soirée du 2 mars, le cinéaste québécois a rencontré la presse afin de faire part de ses impressions. En voici quelques-unes.

Comment se sent-on à quelques jours du gala?
À l’approche de la cérémonie, Jean-Marc Vallée, toujours cool, dit être «bien chill-out». «Je sais que le Québec est derrière moi», ajoute-t-il.

Le cinéaste de 51 ans, dont l’agenda est rempli de projets jusqu’en 2016 (pour vrai), dit réellement sentir l’appui et l’amour du public ces jours-ci, un peu comme lorsqu’il était «p’tit gars», qu’il «comptait des buts au hockey» et que sa famille «l’encourageait dans les estrades». «Vas-y Jean-Marc!»

Rappelons aussi que Dallas Buyers Club a été réalisé avec un budget rachitique (pour une production américaine) de 4,9M$US. «On est comme les p’tits crisses qui se sont faufilés dans la course!» lance Vallée. Et tout le monde sait qu’on prend toujours pour ceux-là, n’est-ce pas?

C’est quand même vraiment exaltant tout ça, non?
«D’être entouré de toute la gang, de tout le gratin, des producteurs, des réalisateurs, des nommés… il y a quelque chose d’excitant là-dedans!» remarque Vallée au sujet de la cérémonie des Oscars.

Le cinéaste, qui n’a pas été nommé dans la catégorie de la meilleure réalisation («IN-JUS-TI-CE!!!!» s’exclame-t-il à la blague) souligne que les choses augurent plutôt bien pour les deux stars – assez incroyables disons-le – de son film, à savoir Matthew McConaughey et Jared Leto. «Ça sent très bon pour les acteurs…» lance-t-il, sourire en coin.

Il promet aussi que, si ses prédictions se réalisent, la fête qui suivra la cérémonie sera assez monstre. «Au party des Golden Globe [où les deux acteurs ont remporté les honneurs], j’étais sur le plancher de danse avec Matthew. J’ai levé la tête, j’ai vu Leo [DiCaprio] là, Fassbender là, Bono là… Matthew dansait avec son trophée, Steve McQueen dansait avec le sien… C’est drôle, hein, les gagnants gardent leur trophée… Je trouve ça cute!»

Et après?
La tornade n’est pas près de s’arrêter pour Vallée. Le réalisateur s’occupe présentement du montage de Wild, film inspiré de l’histoire vraie (et du best-seller) de Cheryl Strayed. C’est Reese Witherspoon qui porte le rôle de cette jeune femme en deuil, au fond du gouffre, qui décide d’entreprendre une randonnée gigantesque, sans pour autant avoir d’expérience dans le domaine. Aux dires du cinéaste, Reese «a fait son Matthew [McConaughey]» dans ce film. Comprendre: elle est «sortie de sa zone de confort, a pris de gros risques et s’est complètement dépassée». Puis, après Wild, Vallée s’attaquera à un autre projet américain, Demolition, et coécrira un film avec l’écrivain et scénariste français Tonino Benacquista. Et ensuite? «Il me reste un film québécois à “booker”!» dit-il. Tout ça sans oublier que Dallas Buyers Club continue son odyssée. «On est rendu à 25M$ au box-office, on a fait 250 000 entrées en France… Je suis dans un momentum! J’en profite!»

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