Rockie Fresh, de son vrai nom Donald Pullen, a 22 ans. Il vient de Chicago, fait partie de l’écurie MMG et collabore souvent avec le producteur montréalais Lunice. Son premier album studio est toujours en gestation, car Rockie préfère prendre son temps, afin que ce disque devienne un «classique du rap». En attendant, il revient dans la métropole vendredi. «C’est un de mes endroits préférés dans le monde», dit-il.
Les derniers mois ont été fastes pour vous, mais pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, que souhaitez-vous apporter à l’industrie de la musique?
Je veux inspirer les gens à accomplir ce qu’ils rêvent d’accomplir, peu importe leur but. Et je veux le faire en proposant un hip-hop avec une production vraiment cool et [des morceaux dans lesquels] je fais des confessions honnêtes, où je parle de choses que j’ai apprises, d’expériences que j’ai vécues, qui pourraient aider les autres à prendre de meilleures décisions dans leur vie. C’est pas mal ça!
[En juillet 2012], vous avez signé avec MMG (le label de Rick Ross) plutôt qu’avec Bad Boy (celui de Sean Combs), même si vous avez été en pourparlers avec ce dernier. Vous avez justifié votre décision en disant que, malgré tout le respect que vous portez à Diddy, vous souhaitiez travailler dans un univers «différent et représentatif de votre génération». Sentez-vous que c’est aussi représentatif de votre style et de votre musique, ce désir de rendre hommage au passé, tout en changeant les choses?
Oh, définitivement. Moi, tout ce que je veux, c’est trouver des façons inédites de faire de la musique et créer de nouvelles occasions pour les artistes qui me suivent et qui montent. Chaque fois que j’ai la chance de le faire, je le fais. C’est un peu ce qui est arrivé avec le cas MMG. Ce cas résume la façon dont je veux être perçu dans ma carrière: comme quelqu’un faisant partie d’une nouvelle manière de faire les choses.
Vous avez souvent dit qu’une des choses les plus importantes que Rick Ross vous ait données, c’est la confiance en vous. Diriez-vous que c’est le meilleur cadeau qui soit?
Oh oui. Je crois que notre relation en tant que telle et le fait de recevoir des conseils de lui, c’est une situation qui n’a pas de prix. Il vient de lancer son album et il est numéro un aux États-Unis. Juste le fait de voir à quel point il a soif de faire ce qu’il fait, et comment il travaille fort, encore aujourd’hui… C’est le genre de chose qui me donne envie de continuer à aller de l’avant avec ma propre musique parce que ça me permet de réaliser que c’est possible [de réussir].
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Vous avez sorti plusieurs mixtapes (Electric Highway, The Birthday Tape), mais vous dites vouloir prendre votre temps avant de sortir votre premier album studio, car vous voulez vraiment sortir «un classique du rap». Qu’est-ce qui fait un classique, selon vous?
Je pense que c’est un album qui amène quelque chose de nouveau au hip-hop. Une nouvelle façon de penser, une nouvelle façon d’écouter la musique. Et aussi, un album qui crée un lien avec la population, qui a des supporteurs. Ce sont ces choses que je tente de mettre dans mon album à moi. Surtout pour les fans.
Dans le morceau God is Great, vous dites: «Je deviens tout ce que j’avais espéré être» («I’m becoming everything I wish I be»). Est-ce qu’il y a encore quelque chose qui vous manque?
Il y a encore beaucoup de choses qui me manquent, mais je pense que je suis en train de prendre de l’altitude et que j’ai encore le temps de résoudre les trucs qui font défaut dans les années à venir. Pour l’instant, je profite de l’amour qu’on me donne. Tu sais, je ne peux pas vraiment me plaindre en ce moment. Je suis reconnaissant.
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=LsIvZe1OxA8?rel=0&w=640&h=360]
Rockie Fresh
En première partie de G-Eazy
Au Cabaret Underworld
Vendredi à 21 h
