- Lundi 21 avril
Black Lips @ Théâtre Corona
Je fais cette chronique depuis septembre 2008. Près de six ans plus tard, je l’écris toujours aussi assidûment. Ça en fait des spectacles, des partys et des virées jusqu’aux petites heures. Ça en fait des réveils brutaux avec quelqu’un que je ne connais pas couché en cuillère dans mon lit. Ça en fait des blessures et des aventures rocambolesques. En six ans, j’en ai vu des groupes passer dans la métropole. J’essaie le plus possible de diversifier cette chronique en écrivant sur des petits nouveaux ou des musiciens plus obscurs, mais si Black Lips passe par Montréal, j’ai de la misère à me retenir. C’est sans doute le groupe dont j’ai le plus parlé dans ce journal. C’est encore l’un des rares groupes que j’irais voir, peu importe où je me trouve sur la planète, si j’apprends qu’il y est aussi. Que voulez-vous, je suis fan.
Je ne fais pas ça pour eux, mais pour vous. La bande originaire d’Atlanta est, sans contredit, l’un des groupes les plus explosifs qu’il m’ait été donné de voir en spectacle. Les gars vivent pour leur musique et donnent tout ce qu’ils ont. L’attitude punk n’est pas une gamick, et ça se sent. Juste à penser que ces gars vivent cette vie depuis 1999, j’en suis étourdi. Cole, Jared, Joe et Ian (qui est le seul membre à ne pas avoir fait partie de la formation originale) ont commencé l’aventure alors qu’ils avaient plus ou moins 16 ans. Quinze ans et sept albums plus tard, les gars ont su garder la magie du début. Bien sûr, leurs récents albums ne sont plus enregistrés dans une poubelle de métal, mais l’énergie et leur je-m’en-foutisme sont toujours les mêmes. Le meilleur rock garage que vous verrez en spectacle. Je le jure sur la tête de ma mère.
Le groupe est reconnu pour ses prestations live. Du vomi, du crachage, des french entre hommes, du stage invasion par la foule – tout y passe. Une amie, dont je tairai le nom, a déjà couché avec l’un des membres dans un garde-manger/conciergerie après un spectacle au National. Les gars ne font pas semblant. Leur rythme de vie se reflète dans leur musique, et c’est ce qui les rend attachants.
Leur présence au Théâtre Corona coïncide avec la sortie de Underneath The Rainbow, le septième effort du quatuor. J’écoute l’album en boucle en ce moment et c’est encore de l’excellent Black Lips. Des textes simples, parfois idiots, avec des refrains accrocheurs chantés avec une dégaine juvénile combinée à des compositions toujours aussi trash friendly. Ça va brasser dans Griffintown.
- Jeudi 24 avril
Iggy Azalea @ Théâtre Corona
À 23 ans, Iggy Azaela, née Amethyst Amelia Kelly, est en excellente position pour percer dans l’industrie hip-hop chez nos voisins du sud. Son premier mixtape, Ignorant Art, l’a révélée au grand public en 2011. Avec des chansons comme My World et Pu$$y, l’internet l’a rapidement adoptée. Jolie, copine de A$AP Rocky, bonne rappeuse et ayant un cul à faire rêver Beyoncé, le personnage de Iggy Azalea est devenu viral en moins de deux. Aujourd’hui, elle est sur le point de passer à la prochaine étape. Son premier album, The New Classic, sera lancé lundi prochain sous étiquette Island Def Jam. Pour une Australienne qui a débarqué à Miami à 16 ans pour vivre son rêve, on peut dire qu’elle n’a pas chômé. Bien hâte à jeudi pour assister à son premier spectacle en sol montréalais.
2490, rue Notre-Dame Ouest