Culture

Mon conseil gratuit pour Vidéotron

En 2014, je suis surpris de voir encore des compagnies agir comme si nous étions en 1994, à l’époque précédant l’internet et l’information à un ou deux clics de souris.

Quand je vais chez le nettoyeur, par exemple, et qu’il me remet un reçu papier au lieu d’un courriel, je suis un peu déçu de devoir faire l’effort de ne pas perdre ledit papier afin de récupérer mes guenilles plus tard. Un courriel serait plus simple et, surtout, plus écologique. Mais je n’en fais de cas, après tout, le nettoyeur possède un modèle qui fonctionne bien, et ce depuis très longtemps. Un léger désagrément, sans plus. Comme je n’espère pas une mise à jour détaillée en ligne de la part de mon garagiste sur l’état de mon véhicule.

Par contre, quand je me fais offrir un service en ligne, comme le Club Illico de Vidéotron, disons que mes attentes sont différentes et la saveur des années 1990 passe beaucoup moins bien.

Je m’explique.

Intrigué par la récente promotion d’un mois gratuit offert avec un abonnement, j’avais décidé d’ajouter le service à ma brochette actuelle. 10$ par mois, c’est sensiblement identique à Netflix et comme je voulais écouter En route vers mon premier gala et la plus récente saison de Fiston, c’était la promotion qui venait de me convaincre d’ajouter l’abonnement à mes mensualités.

Je parle au passé, parce que je ne me suis pas abonné.

Quand on clique sur le bouton Abonnez-vous maintenant, le site nous incite à contacter le service à la clientèle au numéro 1-800 sans frais, oui madame, parce que ça serait quand même le comble que de nous facturer un service d’abonnement.

Perplexe, j’amorce une séance de clavardage avec l’assistance technique. À mon avis, c’est complètement ridicule que je ne puisse pas m’abonner à un service en ligne directement sur le web.

Malheureusement, même son de cloche. Après les salutations d’usages, on me somme d’appeler le merveilleux numéro 1-800 afin de poursuivre mes démarches d’abonnements.

C’est ici que l’aventure du Club Illico s’est terminée pour moi.

C’est inconcevable qu’en 2014 on m’oblige à utiliser ma ligne téléphonique afin d’activer un service de diffusion 100% en ligne. En plus d’être ridicule, c’est potentiellement malhonnête dans la mesure où ça démonise la clientèle qui n’est pas actuellement abonnée à un autre service du géant de la communication.

À 10$ par mois, le Club Illico entrerait dans la famille des achats impulsifs, réalité maîtrisée par les Netflix et Hulu de ce monde. À 23h00 un mardi, entre deux friandises sans sucre, sans sel, sans goût, l’envie aurait pu me prendre d’amorcer un marathon de trois heures d’humoristes de la relève participants à En route. Vidéotron, en posant un obstacle ridicule sur le chemin, se prive de ses abonnements impulsifs.

Mon conseil gratuit: oubliez votre fabuleux numéro 1-800 et laissez les gens s’abonner en utilisant une carte de crédit ou, mieux encore, PayPal.

Vous me remercierez plus tard, Québecor.

C’est dommage, parce que le produit a l’air ben swell. J’aurais aimé le tester pour vous, mais la gourmandise d’une compagnie en a décidé autrement. Je présume aussi que plusieurs autres abonnés potentiels ont vécu cette frustration.

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BONUS : Le téléphone, c’est désuet. Parfois, c’est encore drôle. Nostalgie oblige, les Simpson.

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