Dans Begin Again (Nouveau refrain), Keira Knightley pousse la chansonnette devant la caméra de John Carney (Once). Aux côtés de Mark Ruffalo et d’Adam Levine, elle étincelle dans la peau d’une chanteuse de l’ombre. Métro l’a rencontrée.
Est-ce vrai que vous avez accepté le rôle de Gretta dans Begin Again parce que vous en aviez marre de mourir au cinéma?
Oui! (rires) En achevant le tournage d’Anna Karenina, j’ai réalisé que j’avais enchaîné les films sombres ces cinq dernières années. Il arrivait toujours des choses horribles à mes personnages. Je cherchais donc un projet d’où émergerait la notion d’espoir. J’ai lu un paquet de scénarios qui allaient dans ce sens, et celui de Begin Again était le meilleur.
Pourquoi vous a-t-il à ce point touchée?
Je crois que ça vient du personnage principal, cette femme qui apprend à rester debout alors que tout s’effondre autour d’elle. Le film se distingue des comédies romantiques traditionnelles dans la mesure où le voyage intérieur de Greta est bien plus important que les hommes qu’elle peut croiser. J’apprécie par ailleurs le travail du réalisateur John Carney. Avec Once (sorti en 2007, NDLR), il avait réussi à insuffler une âme à son récit, et ce, malgré un minuscule budget.
En vous joignant à ce projet, craigniez-vous de pousser la chansonnette?
C’est sûr que la chanson n’est pas la façon dont je m’exprime spontanément! (rires) Pour être franche, je ne savais pas comment j’allais m’en sortir. J’ai écouté les mélodies quelques jours avant le début du tournage, et les paroles sont venues tard. J’ai donc dû m’adapter. Et puis j’ai été coachée par un adorable professeur de chant. On a testé mon timbre pour savoir dans quelle direction je pouvais aller. Il fallait que ma voix véhicule de la fragilité.
Jouer ou chanter: qu’est-ce qui est le plus dur?
Chanter! Je ne suis pas une chanteuse, à la base. De fait, c’était super intéressant d’investir un domaine dont j’ignore tout. Je l’ai vécu comme un réel défi.
«Je cherchais un projet d’où émergerait la notion d’espoir. J’ai lu un paquet de scénarios qui allaient dans ce sens, et celui de Begin Again était le meilleur.» -Keira Knightley, qui avait «enchaîné les films sombres» dans les cinq années précédant le film de John Carney, Begin Again
Comment ça, «dont vous ignorez tout»? Vous n’êtes pas mélomane?
Non… Je n’écoute pas de musique. Pourtant, je suis mariée à un musicien (James Righton, du groupe Klaxons, NDLR). Ma famille aime beaucoup ça, mais ce n’est pas un art vers lequel je vais naturellement. Je n’y connais rien du tout. Ce qui était important dans l’aventure, c’était justement d’être vierge de tout dans ce domaine.
Begin Again
Au Centre phi
Lundi soir à 19 h 30
https://www.youtube.com/watch?v=mKaIJTIXZVw