Culture

Les couleurs de Julie Blanche

Julie Blanche, qui s’était classée en seconde place aux dernières Francouvertes, propose son premier album éponyme, composé avec son amoureux Antoine Corriveau.

L’album de Julie Blanche, qui sortira mardi, est peut-être son premier, mais l’artiste n’en est pas à ses premières armes en musique. Déjà, les spectateurs assidus des Francouvertes ont pu la découvrir le printemps dernier, alors qu’elle s’est classée en finale juste derrière le grand gagnant Philippe Brach; et l’an dernier, on a aussi entendu sa voix sur Les ombres longues d’Antoine Corriveau, son amoureux. C’est justement ce dernier qui signe la majorité des chansons de l’album de sa douce moitié.

«La première chanson qu’il m’avait écrite [pour le EP qui lui a servi de carte de visite pour les Francouvertes], c’était tellement “ça” que c’était clair que je voulais que ce soit lui qui écrive mes chansons, se souvient la musicienne. Je lui ai posé des colles, je lui ai fait des commandes; il écrivait sur des sujets de confidences que je lui avais faites. On se connaît pas mal bien, après tout! Des fois, je l’entendais jouer des riffs de guitare et je lui disais: “Attends, attends! Ça, c’est bon!” alors que d’autres fois, je l’écoutais et je réagissais moins. Donc, au final, ce sont vraiment mes chansons, parce qu’il y a beaucoup de phrases que je chante que j’ai réellement dites dans la vie. Je trouve ça très cool, parce que pour l’instant, quand c’est moi qui compose, je ne suis pas satisfaite, alors qu’Antoine a vraiment été à point et a composé des trucs vraiment spécifiques à moi.»

Résultat: même si une parenté unit les univers des deux artistes – le côté plutôt mélancolique de leur œuvre, notamment –, ils ne sont pas complètement identiques pour autant. «Je n’ai pas DU TOUT les mêmes goûts musicaux que lui. Moi, je n’aime pas Weezer, Antoine oui; ça décrit bien notre différence! plaisante l’artiste en riant. C’était évident que j’allais donner une autre couleur aux pièces. Antoine et moi n’avons pas les mêmes goûts, ni la même formation [avant sa carrière solo, Julie Blanche a étudié en chant jazz et fait partie de groupes de musique brésilienne et d’électro-pop expérimental]. Et puis, moi, une fois que la chanson version guitare-voix est composée, c’est là que mon fun commence. Avec les arrangements, les couleurs, tu peux l’amener où tu veux, la toune guitare-voix.»

«Le plus beau compliment qu’on puisse me faire à propos de ma musique, ce ne sont pas des mots, mais plutôt quand une de mes chansons émeut quelqu’un au point de le faire pleurer.» – Julie Blanche

Et l’artiste l’a fait notamment en formant sur mesure le band qui l’accompagne sur le disque, avec en tête le réalisateur Charbonneau (membre d’Avec pas d’casque, le groupe de Stéphane Lafleur, lequel signe l’un des textes de l’album de Julie Blanche). «Je suis allée chercher mes musiciens un par un, je savais exactement les couleurs que je voulais que chacun apporte au disque, lance la chanteuse. On a fait les arrangements ensemble, et c’est sûr que l’instrumentation différente aide aussi à ce que la distinction soit plus claire avec l’univers d’Antoine.»

Et avant même que ce premier album ne soit sorti, Julie Blanche songe déjà à la suite et à ouvrir ses horizons pour le prochain opus: «Je travaille déjà des textes, révèle-t-elle. Je voudrais avoir mes compositions à moi, et aller chercher d’autres compositeurs qui pourraient apporter d’autres couleurs. J’aurais envie d’aborder d’autres thèmes – sans aller complètement ailleurs, mais des sujets qui apporteront une autre énergie. Parler de ma fille, par exemple. Ce premier disque, c’était une façon pour moi de prendre confiance, et voir que des gens ont aimé ça installe petit à petit cette confiance.»


Julie Blanche
En magasin dès demain
Lancement au Théâtre Sainte-Catherine demain à 17h

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