Culture

Alison Wonderland @ Newspeak

J’ai un ami DJ qui fait une tournée australienne en ce moment. Selon ses dires, ce n’est pas loin du paradis. Il fait soleil, le public est métissé, les gens sont beaux, et «tu peux mettre n’importe quoi et ils vont fuck avec.» Dans son jargon, ça veut dire qu’il peut jouer la musique qui lui plaît et que les Australiens vont toujours embarquer dans son délire. Le rêve de tout DJ. Paraît que les Austrasiatiques sont assez jolies, en plus…

Plus près de chez nous, c’est Sydney qui nous envoie sa vedette locale, Alison Wonderland, une DJ EDM tendance du moment. Pas vraiment mon genre de musique, mais je peux bien imaginer une bande de jeunes assoiffés de banger électro virer fous là-dessus. Des gros beats sans subtilité qui fessent dans le dash. Le genre de trap-house ben à la mode.

Alison Wonderland est loin de réinventer la roue, mais sa carrière va bon train. Plus j’écoute les chansons de son album Run, paru le 20 mars dernier, plus je vois une artiste qui a essayé de condenser le «EDM coolness» du moment sans y ajouter d’âme. Ça fonctionne, mais une oreille attentive y perçoit une succession de gros beats dansants qui ne marqueront pas l’histoire, sans plus ni moins. Le genre d’artiste qui peut faire virer fou le Newspeak ce samedi, mais qu’on ne risque pas de revoir bien souvent à Montréal.

Peu importe mon analyse de Run, je prédis une très grosse soirée au New­speak ce samedi. Parce qu’au final on se fout un peu des qualités artistiques de ce genre d’artiste. Le but, c’est de boire des gin-tonics, de frencher dans un coin et de suer en dansant sur des gros beats EDM qui favorisent la transe collective. Ça va le faire, je ne suis pas inquiet.

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