Culture

Cette semaine, Métro craque pour La saison 2 d’Unbreakable Kimmy Schmidt, Les lettres d’amour, Le grand livre du bonheur

Cette semaine, on craque pour… La saison 2 d’Unbreakable Kimmy Schmidt, Les étoiles du ballet, Les lettres d’amour, Congo Inc., d’In Koli Jean Bofane, L’aventure perdue d’Apple, Le grand livre du bonheur et Rebellion

1. La saison 2 d’Unbreakable Kimmy Schmidt
S’il n’y a qu’une seule raison – parmi les dizaines qu’on pourrait énumérer – de regarder (en rafale, bien sûr) cette succulente saison de la série de Tina Fey et Robert Carlock, c’est ses répliques qui nous font éclater de rire tout en glissant des critiques sociales mordantes à souhait. Un exemple? «L’internet parle comme Chandler», explique Titus à Kimmy, qui ne comprend pas le ton ironique des gens en ligne. Un autre: «Ce nom nous a été donné par un agent de recensement sarcastique dans les années 1920», lance Jaqueline White, d’origine autochtone. Quoi? On n’a pas de place pour raconter la joke sur Tilda Swinton? (Marie-Lise Rousseau)

2. Les étoiles du ballet
Les Étoiles du ballet russe reviennent briller à Montréal pour une troisième édition, précédées de leur grande réputation. Celle de la justesse inouïe de leurs gestes, de la précision chirurgicale de leurs mouvements, de la rapidité de leurs pirouettes, de la beauté de leurs sauts, de leur respect des traditions. Les amateurs de ballet pur et dur devraient être ravis. Vendredi soir à 20h et samedi à 14h et à 20h au Théâtre
Outremont. (Natalia Wysocka)

3. Les lettres d’amour
Au centre, un lit blanc défait. Sur le côté, les membres de Dear Criminals entament une chanson mélancolique et puissante. Une femme visiblement au bord du gouffre entre en scène, lisant des feuilles de papier avant de les jeter avec dépit. La scène prend à la gorge. Et ce n’est que le début. La musique électronique, les acrobaties aériennes torturées et la scénographie dégoulinante renforcent la violence de la centaine de lettres d’amour prononcées par une Macha Limonchik parfaitement pathétique. La femme blessée est prise dans un cauchemar qui ne finit jamais, passant du déni à l’automutilation, et à la tentative d’oubli. Son désespoir fait écho à celui de milliers de femmes abandonnées depuis la nuit des temps. À l’Espace Go jusqu’au 7 mai, d’après les textes d’Evelyne de la Chenelière et d’Ovide. (Roxane Léouzon)

4. Congo Inc., d’In Koli Jean Bofane
Le passage d’In Koli Jean Bofane au Salon du livre de Québec la semaine dernière nous a donné envie de découvrir l’œuvre encensée du célébré écrivain congolais, faite de scènes plus grandes que nature et d’images. On s’est plongée dans son Congo Inc. comme on plongerait dans un bain de foule, croisant au rythme des pages où la «barbarie paroxystique» côtoie la plus grande des beauté, des personnages complexes et marqués, certains portés par de grands rêves de modernité, d’autres révoltants par la cruauté de leurs actes, d’autres encore nous collant un irrépréssible sourire au visage, comme cet «enfant-sorcier» ayant élu domicile au Grand Marché de Kinshasa, qui récite des paroles de L’exorciste et de Scream. Un trésor. Aux éd. Actes Sud. (Natalia Wysocka)

5. L’aventure perdue d’Apple
Apple, la charmante robot campée par Laurence Lebœuf dans le film Turbo Kid, a eu droit à son propre antépisode sous forme de BD. En passant, si vous n’avez pas encore vu le film, déposez votre journal, après l’avoir lu au complet (faut bien prêcher pour sa paroisse), «callez» malade à la job et tapez-vous-le au plus vite. Ça torche. Revenons à nos moutons. La BD vaut le détour. Le ton est le même que dans le film, donc excellent, et le coup de crayon de Jeik Dion est superbe. À lire et à admirer! (Mathieu Horth Gagné)

6. Le grand livre du bonheur
Cet album d’histoires ornées des magnifiques illustrations de Sebastian Van Doninck s’adresse aux jeunes lecteurs. À travers 10 fables dont le héros est un oiseau différent, l’auteur belge et «ambassadeur mondial du bonheur» Leo Bormans enseigne les 10 clés d’une vie heureuse. Accompagnée d’une série de questions, d’exercices, chaque histoire est propice au dialogue avec l’enfant. On n’est peut-être pas le public cible, mais on a eu du plaisir à se prêter au jeu et à répondre aux questions, pas toujours évidentes – à moins qu’on ait perdu notre âme d’enfant… Aux éditions petit homme. (Anicée Lejeune)

7. Rebellion
Cette minisérie irlandaise produite par la chaîne de télévision RTÉ One aborde, en cinq épisodes, un pan de l’histoire de l’Irlande: l’insurrection de Pâques 1916. Si les personnages sont fictifs, l’histoire, elle, a bien existé et est ancrée dans la mémoire collective comme un des moments les plus marquants de l’Irlande, alors en quête d’indépendance de l’Empire britannique. Tournée à Dublin, la production a pris les grands moyens pour réaliser cette série: la reconstitution historique et les costumes sont exceptionnels. Rien n’a été laissé au hasard. Les acteurs sont – presque – tous irlandais, et certains ont même déjà joué dans Le trône de fer (Ian McElhinney et Michelle Fairley). Sur Netflix. (Anicée Lejeune)

On se désole pour…

Les Visiteurs – La Révolution
L’acharnement de Jean-Marie Poiré à réaliser un troisième volet sur les histoires de Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille (on passera sur le remake – raté – des Visiteurs en Amérique) nous laisse perplexe. Ce dernier-né n’a aucune chance de rivaliser avec le succès du premier film sorti en salle en 1993 – il y a 23 ans déjà! – et dont les répliques sont devenues cultes. Et, puis à force de gratter les mêmes fonds de casserole, on finit par les user – et la patience des spectateurs avec… Un peu d’originalité serait de mise.. (Anicée Lejeune)

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