Face à la controverse entourant la nomination de Mélissa Lavergne, une femme blanche, en tant que porte-parole de la 36e édition du Festival International Nuits d’Afrique, la direction du festival réagit et décide «de ne pas solliciter un ou une autre porte-parole officiel.le pour sa 36e édition».
Par conséquent, l’événement sera représenté par «toutes ces voix et ces visages d’artistes et d’artisan.e.s venu.e.s de partout célébrer la richesse de notre diversité», peut-on lire dans un communiqué diffusé vendredi soir.
«Mélissa était déjà là, à jouer des percussions au tout début du Festival. C’est une enfant de Nuits d’Afrique. Je ne vois pas sa couleur. Je vois une musicienne avec du cœur qui fait partie de la grande communauté des artistes des musiques du monde de Montréal», explique Lamine Touré, président et fondateur des Productions Nuits d’Afrique.
Un tollé au sein de l’espace public
La nomination de Mélissa Lavergne, multipercusionniste et coanimatrice de l’émission Belle et Bum à Télé-Québec, en tant que porte-parole de la 36e édition du festival a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux mercredi. Bien des gens dénonçaient que Mme Lavergne, femme blanche, représente un festival de la sorte. Mme Lavergne s’est par la suite retirée de ce poste, mais continuera de s’impliquer autrement au sein du festival.
Je comprends les gens qui ont vu un manque de sensibilité dans notre choix, mais nous poursuivons tous le même objectif: celui d’un monde plus inclusif et plus ouvert.
Lamine Touré, président et fondateur des Productions Nuits d’Afrique
Dans un communiqué diffusé vendredi soir, toute l’équipe du Festival international Nuits d’Afrique s’est dite «profondément touchée» par les réactions et les commentaires à l’encontre de Mélissa Lavergne, après sa nomination.
Les Productions Nuits d’Afrique tiendront une conférence de presse le mardi 31 mai à 17 h au Théâtre Fairmount à Montréal.