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7 courts métrages à voir au 7e festival Plein(s) Écran(s)

Le court métrage « Nid d’oiseau » de Nadia Louis-Desmarchais est de la compétition officielle du festival de cinéma en ligne Plein(s) Écran(s).

Le court métrage « Nid d’oiseau » de Nadia Louis-Desmarchais est de la compétition officielle du festival de cinéma en ligne Plein(s) Écran(s).

La septième édition du festival de courts métrage en ligne Plein(s) Écran(s) s’amorce mercredi et se déroule jusqu’au 29 janvier. Déclinés en trois sections, les films sont présentés sur le site ainsi que sur les comptes Facebook, Instagram et Patreon du festival, qui fait le pari de miser sur les réseaux sociaux pour rendre accessibles les courts métrages.  

Bien que l’ADN de Plein(s) Écran(s) soit numérique, cela ne l’empêche pas de ravir les cinéphiles avec divers événements en personne. On compte la soirée d’ouverture (17 janvier), où quatre courts seront projetés (dont l’exubérant Suzanne et Chantal de Rachel Graton), une classe de maître(s) (23 janvier) avec le réalisateur Stéphane Lafleur et la directrice artistique André-Line Beauparlant, une soirée festive Kino Kabaret (21 janvier) ainsi qu’un spectacle de drag queens en guise de soirée de clôture.  

3 sections  

Compétition officielle : 3 films en compétition québécoise par jour, disponibles pendant 24 heures seulement, de minuit à minuit, sur la page Facebook 

Impression(s) : 8 films de moins de 10 minutes, 1 par jour sauf la fin de semaine, diffusés durant 24 heures sur la page Instagram 

Carte blanche : 8 courts métrages français, 4 par jour, diffusés durant 24 heures la première fin de semaine du festival, sur Facebook, Instagram et le site 

Que l’on ait envie de « se replacer les chakras », d’être surpris.e par un film « spéciaaaaal », que « ça déménage » ou de se faire « chatouiller les feels » parce que « ça va mal à shop… », on peut se laisser aiguiller par les moods décrits sur les pages des films pour choisir parmi la quarantaine de courts diffusés. 

Voici la septième édition en sept coups de cœur de la directrice générale et de la programmation du festival, Ariane Roy-Poirier. 

Nid d’oiseau de Nadia Louis-Desmarchais

Nid d’oiseau de Nadia Louis-Desmarchais 

« Cette cinéaste afrodescendante a fait d’excellents films étudiants. C’est le premier qu’elle réalise en dehors de l’école. Il raconte l’histoire d’une petite fille qui se fait intimider à l’école à cause de ses cheveux crépus et qui amorce le rituel de se lisser les cheveux avec sa grande sœur. Le film, qui réunit une équipe très féminine, est d’une immense délicatesse, d’une grande sensibilité. On est dans la sororité, dans des gestes très tendres malgré la violence que la fillette a vécue. C’est un film sur l’identité, l’acceptation, la différence. » 

20 janvier, 9 minutes, en compétition officielle 

La main gauche de Maxime Robin, qui comprend un numéro de drag-queen, a inspiré la soirée de clôture du festival. Image fournie par Plein(s) Écran(s)

La main gauche de Maxime Robin 

« C’est l’histoire d’un garçon, Maxime, dont la mère est convoquée par sa professeure pour se faire dire que son enfant est “anormal” parce qu’il a des comportements qu’on pourrait juger plus féminins. Il fouille dans les vêtements de sa mère, il la regarde se maquiller, il est visiblement obnubilé par Marie Carmen — d’où le titre du film, une de ses chansons. Il y a un magnifique numéro de drag qui nous a inspiré notre soirée de clôture. C’est un film très coloré, éclaté, personnel, intime. » 

27 janvier, 13 minutes, en compétition officielle, film de clôture 

In the Jam Jar de Colin Nixon. La comédienne France Castel y incarne en anglais la mère d’un fils endeuillé. Image fournie par Plein(s) Écran(s)

In the Jam Jar de Colin Nixon 

« On reste dans les films émotifs, mais avec une coche de plus. Ce film tellement touchant, qui a un très beau parcours, me fait pleurer chaque fois que je le vois. On suit les derniers jours d’une femme incarnée par France Castel, qui joue en anglais, et on voit comment son fils réagit après la mort de sa mère, qui lui faisait des pots de confiture. Ce sont deux histoires très intimes qui se répondent. L’image est dans un format circulaire, alors on voit tout le film dans un cercle, c’est magnifique. Ça peut sembler glauque, un film sur la mort et le deuil, mais il est bouleversant et d’une grande beauté. » 

23 janvier, 13 minutes, en compétition officielle 

Le documentaire Belle River de Guillaume Fournier, Yannick Nolin et Samuel Matteau a été tourné en Louisiane. Image fournie par Plein(s) Écran(s)

Belle River de Guillaume Fournier, Yannick Nolin et Samuel Matteau 

« Les documentaristes ont rencontré les habitants de Pierre-Part, une toute petite ville de Louisiane, qui se préparent à son inondation imminente. On est dans le bayou, ils ont déjà de l’eau jusqu’aux chevilles, ils sont habitués aux crues. Un barrage destiné à protéger les grandes villes sera ouvert pour déverser son eau sur Pierre-Part, qui est un peu une brebis sacrifiée quand il y a trop d’eau. Mais les habitants, qui accueillent les documentaristes dans leur maison, sont d’un calme inébranlable — et de bons vivants! C’est touchant et challengeant pour nous, dans notre confort. Il y a beaucoup de chaleur dans ce film, qui crée un contraste avec ce que les habitants vivent. » 

19 janvier, 11 minutes, en compétition officielle 

Le documentaire On ne tue jamais par amour de Manon Testud est ouvertement féministe et militant. Image fournie par Plein(s) Écran(s)

On ne tue jamais par amour de Manon Testud 

« Ce documentaire, un film collégial, suit avec une caméra à l’épaule un collectif de colleuses à Montréal, dont les collages servent à sensibiliser aux féminicides et autres sujets féministes. Leur action est toutefois illégale, alors il y a une notion de danger. On les suit dans leurs activités de collage, mais aussi leurs réflexions; on a accès à leur sororité très, très forte. Le film, ouvertement militant, veut éveiller les consciences pour mettre un terme à ce que subissent les femmes. Je le trouve très important, au-delà d’être beau. » 

26 janvier, 15 minutes, en compétition officielle 

Lily Paris, de l’université Concordia, a entièrement créé le court d’animation The Talking Stage (Papotage). Image fournie par Plein(s) Écran(s)

The Talking Stage (Papotage) de Lily Paris 

« J’avais eu un énorme coup de cœur l’année passée pour ce film étudiant d’animation quand j’ai pris part au jury du Concordia Film Festival. Il a été fait complètement par Lily Paris, qui a écrit le scénario et fait la voix attachante du personnage, Phoebe, qu’on devine être dans une date. On l’entend parler et, dans son monologue, on comprend son stress, son désir de se faire apprécier. C’est une belle illustration de la quête amoureuse aujourd’hui et, surtout, c’est immensément charmant. Ce sont deux minutes extrêmement agréables. » 

27 janvier, 2 minutes, section Impression(s) 

Le court français Partir un jour d’Amélie Bonnin est une comédie musicale. Image fournie par Plein(s) Écran(s)

Partir un jour d’Amélie Bonnin 

« C’est une comédie musicale française! J’adore les comédies musicales, et il s’en fait trop peu, surtout dans le court métrage. On suit Julien, qui revient dans sa ville natale. Il est un peu perdu, ne sait pas vraiment où il veut aller. On voit ses relations avec ses parents, son entourage, des gens de son passé. Et tout ça se fait en chanson! C’est très “karaokéesque”. Les personnages chantent des chansons connues (moins au Québec), qui sont intégrées dans la trame narrative. Je le trouve absolument merveilleux! Je réclame des comédies musicales au Québec. » 

21 janvier, 25 minutes, section Carte blanche 

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