Depuis quelques mois, le monde entier essaye de revenir à la vie ordinaire après avoir été secoué par le COVID-19. Retourner à la normale requiert un investissement dans divers secteurs de la vie économique et sociale, notamment l’éducation. Avec le COVID-19, ce sont plus de 1,6 milliards d’apprenants qui ont été privés de l’acquisition du savoir; soit 21% de la population mondiale. 21% qui pourraient devenir potentiellement des scientifiques, des médecins, des hommes et des femmes politiques, des juristes, des sportifs et sportives, des hommes et des femmes de culture…
Dans le plan de relance post-COVID-19 de chaque pays, les apprenants sont supposés regagner l’école ou apprendre depuis la maison pour les pays où il est possible de financer pareille politique. Un retour à l’école, retrouver ses camarades de classes et enseignants avec le risque de contagion que cela entraîne, puisque le virus court toujours. Ils sont déjà des héros, à risquer leur santé, afin de se former pour assurer la relève.
Les enfants des pays en voie de développement font face à une expérience plus difficile de la reprise des centres d’éducation. Déjà fragilisés par les conséquences économiques du COVID-19, ces pays n’ont pas suffisamment de ressources pour investir dans le retour à l’école ne serait-ce qu’en mettant en œuvre des mesures de base telles que la réorganisation des effectifs des classes pour assurer la distanciation sociale, laissant ainsi pour compte leurs petits héros en puissance.
A côté, le Canada est chanceux d’investir des milliards de dollars dans sa relance post COVID-19. Pourquoi ne consacrerait-il pas ne serait que 1% de sa participation à la lutte contre le COVID-19 à appuyer les pays moins fortunés dans leur lutte contre la pandémie pour favoriser un retour à l’éducation là-bas aussi. Notre pays s’est engagé à soutenir l’éducation partout sur la planète. Pensons à ces jeunes, à ces enfants. Ils sont déjà des héros pour nous. Aidons-les à déployer leurs super-pouvoirs!
Cordialement
Hugues ALLA
Ottawa, Ontario