Métro x Trente

Métro x Trente présente Melissa Mollen Dupuis

Melissa Mollen Dupuis - Réalisatrice et activiste

Communicatrice, artiste et activiste, Melissa Mollen Dupuis est une femme innue engagée qui partage sa culture tout en tissant des liens entre les traditions ancestrales et la modernité.


Passion

Pouvoir m’exprimer! On s’entend qu’être payée pour parler, c’est un luxe et un privilège que je ne négligerai jamais. Le fait d’être chroniqueuse à Espaces Autochtones à ICI Première et d’être à la barre de la première émission francophone autochtone, c’est un honneur. Je me considère aussi très chanceuse de travailler à la Fondation David Suzuki et de pouvoir offrir un tremplin aux jeunes autochtones qui militent pour la défense de l’environnement.

Moteur de motivation 

Pouvoir créer des voix qui vont être entendues. Quand il y a une prise de parole publique, on met l’accent sur la personne qui prend le spotlight. Ce qu’on a tendance à oublier, c’est que la scène est gigantesque. Alors, je travaille à ce qu’on mette en lumière les gens qui méritent d’être entendus. Contrairement à ce qu’on pense, ça ne créera pas une cacophonie, mais bien une chorale. J’aime faire briller différentes voix!

Je travaille à ce qu’on mette en lumière les gens qui méritent d’être entendus. Contrairement à ce qu’on pense, ça ne créera pas une cacophonie, mais bien une chorale.

Melissa Mollen Dupuis

Un projet qui vous tient à cœur

Les Ambassadeurs de la forêt de la Fondation David Suzuki parce qu’ils sont porteurs d’avenir. Ces jeunes autochtones ont tous une mission liée à la protection de l’environnement, mais ils en portent d’autres également: ils protègent la transmission des savoirs et s’investissent auprès des jeunes ou de leur communauté. Ils ne veulent pas seulement protéger leur territoire, mais aussi tout ce qui y est enraciné: la culture, la langue, les arts, la poésie, la famille… En leur donnant la capacité de se faire entendre, je les aide à ma façon. Symboliquement, j’ai l’impression que je suis en train de planter des arbres à fruits, en me disant que je ne serai peut-être pas là pour les voir, mais que je vais avoir participé à leur fondation. Et je sais qu’ils seront fantastiques. Ce rôle de passation est primordial. 

Un(e) Montréalais(e) inspirant(e)

Ellen Gabriel. On ne peut pas dire qu’elle habite Montréal, mais bien le territoire de Kanesatake. Ça a été une de mes grandes inspirations. Quand je la regardais pendant la crise d’Oka, ça a allumé une flamme en moi. Elle m’a réveillée quant au rôle que je devais tenir en tant que femme autochtone.

Inspiration

Quand je suis arrivée à Montréal, l’endroit qui m’a empêchée de repartir en courant vers la Côte-Nord, c’est le Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique. Je le considère comme ma petite forêt au cœur de la grande ville. Je peux voir des arbres, des animaux, je peux pratiquer la fabrication de paniers, de perlages. C’est mon petit nid dans Montréal et c’est là où je vais quand je m’ennuie de chez nous. 

Quand je suis arrivée à Montréal, l’endroit qui m’a empêchée de repartir en courant vers la Côte-Nord, c’est le Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique.

Melissa Mollen Dupuis

Un souhait pour l’avenir de Montréal

J’ai hâte que le processus pour ré-autochtoniser Montréal se fasse. Il a commencé tranquillement lorsque le nom de la rue Amherst a été changé pour Atateken ou quand la statue de John A. Macdonald a été enlevée. Ce n’est pas une question d’effacer l’histoire, mais plutôt une façon de retirer des places d’honneur à des gens qui représentent douleur et injustice, et une manière d’enrichir et d’embellir Montréal. 

Endroit préféré à Montréal

Le Vieux-Montréal, pour ses présences historiques autochtones, comme la ruelle Chagouamigon, qui a été la première rue où il y a eu de la traite de fourrures. J’aime beaucoup être dans ce quartier et penser aux gens qui y ont marché. Mais c’est aussi une place de blessures. J’ai l’impression qu’on pourrait lui redonner la présence autochtone qu’il lui manque. 

Votre quartier

Mon bureau est situé au centre-ville. 

Endroit préféré au centre-ville

Le pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM. Quand j’étudiais en arts, j’étais toujours dans ce bâtiment. J’aimais bien être juste au-dessus du métro, et de savoir qu’en descendant quelques étages, je pourrais aller n’importe où dans la ville. Pour moi, cet endroit représentait le cœur de Montréal. Il y règne une ambiance tellement créative et il y a toujours beaucoup d’action.

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