Depuis 2012, 100 000 arbres ont été plantés sur les terrains privés et institutionnels de Montréal. Et ce n’est qu’un début: la Ville souhaite en planter 500 000 d’ici 2032 dans le cadre de son plan climat, un objectif qui semble réaliste.
La Ville de Montréal soulignera cet accomplissement lors d’un événement tenu ce soir en compagnie de divers partenaires, notamment Soverdi, un des organismes derrière cette plantation de masse. «C’est beaucoup d’émotions, beaucoup de fierté», commente Malin Anagrius, la directrice de Soverdi. «C’est avec de belles collaborations entre le public, le privé et le communautaire qu’on peut atteindre de tels sommets.»
Le taux de survie de ces arbres atteint 95%, selon Soverdi. Pour convaincre les propriétaires de terrain de participer à la plantation, la Ville de Montréal finance en grande partie leurs efforts.
«Notre forêt urbaine est un bien collectif inestimable et une richesse que nous devons protéger à tout prix, car elle contribue directement à la qualité de vie de l’ensemble de la population montréalaise», affirme la mairesse de Montréal, Valérie Plante. «Partout sur la planète, de plus en plus de villes reconnaissent la nécessité d’avoir un programme de foresterie pour accroître leur forêt urbaine.»
Ces arbres ont été plantés dans 175 cours d’école, 65 institutions de santé et plus de 100 stationnements et terrains d’entreprises. Les Montréalais en ont aussi planté 25 000 dans le cadre de l’initiative Un arbre pour mon quartier.
Vaincre la chaleur
Les quartiers défavorisés dans l’est, le sud-ouest et le centre de Montréal ont reçu la part du lion de ces 100 000 arbres plantés. En effet, ces zones riment souvent avec îlots de chaleur. La présence d’arbres permet de les diminuer, d’améliorer la qualité de l’air, et même de diminuer les risques de maladies cardio-vasculaires.
L’objectif demeure tout de même de verdir l’entièreté de l’île. «Ensemble, nous avons le pouvoir de verdir les deux tiers de l’île. Plus la communauté d’affaires est impliquée, plus nous allons réussir à faire une différence significative pour la collectivité», commente le directeur général de l’Administration portuaire de Montréal, Martin Imbleau.
Avenir feuillu
L’objectif de planter 500 000 arbres d’ici 2032 s’avère «très réaliste» selon Soverdi. Du nombre, 200 000 doivent être plantés sur les terrains privés. Lors des deux dernières années, 20 000 arbres ont été plantés dans ces zones.
«Mais l’important n’est pas seulement le nombre d’arbres plantés, estime Mme Anagrius. Ce n’est pas qu’une question de nombre, il faut s’assurer de simplement maximiser le verdissement, surtout là où c’est vraiment nécessaire.»
Une variété de 200 arbres ont été plantés dans Montréal. Plusieurs d’entre eux sont des érables, et des arbres fruitiers.