Certains sites naturels peuvent souffrir de leur succès tant ils attirent de visiteurs. Si la plupart des pleinairistes posent les bons gestes pour diminuer au maximum leur empreinte sur la nature, d’autres, moins habitués ou peu soucieux, ne connaissent pas toujours les bonnes pratiques à appliquer en plein air. Résultats : dégradation du milieu, pollution et non-respect des autres utilisateurs du territoire.
Pour se responsabiliser à l’égard du milieu naturel dans lequel on aime jouer, il faut se référer aux principes du sans traces (ou Leave no trace – Ne laissez aucune trace), une école de conduite en plein air née dans les années 1990. Miser sur la responsabilité du public plutôt que sur la contrainte est la grande force de ces principes de conduite ; le sans traces s’apparente en effet davantage à une sensibilisation aux bonnes pratiques qu’à une réglementation qui impose des sanctions. Voici ces sept principes.
Savoir où l’on met les pieds
En plein air, un petit problème peut ruiner une aventure. La première règle d’or est donc la préparation: avant de partir, il faut s’informer sur le milieu visité, les conditions météo, les règlements à respecter, etc.
Prière de ne pas s’écarter
L’exploration des grands espaces naturels fait partie du plaisir de passer du temps en plein air, mais mieux vaut ne pas trop s’écarter des sentiers, surtout dans les zones fréquentées, pour éviter d’entraîner des dommages irréversibles au milieu. Demeurer sur les pistes et sur les sentiers est donc de rigueur, tout comme l’est la nécessité de dresser sa tente dans les lieux désignés.
Apporter et rapporter
Si on ne jette pas ses ordures n’importe où en ville, pourquoi le feront-on dans la nature ? Qu’importe que ce soit biodégradable ou non, la gestion des déchets est cruciale en plein air et la consigne est simple : on les rapporte! Certains choix s’imposent pour minimiser son impact dans la nature : un minimum d’emballages est à prévoir, notamment pour les aliments consommés sur place. Si des toilettes sèches ne sont pas disponibles, on creuse un trou de 15 à 20 cm de profondeur, qu’on remplit après avoir fait son petit besoin et on brûle son papier hygiénique (sauf par temps très sec). Qui a envie de vastes latrines à ciel ouvert ?
Pas d’aménagements paysagers
Construire des barrages sur les cours d’eau, c’est le travail des castors ! On évite donc de transformer le milieu en ajoutant des tranchées, des inukshuks (qui servent souvent à baliser un sentier en dur) ou en prélevant des roches ou des plantes. Cela dit, il est toujours permis de prendre… des photos !
Cet article est extrait du nouveau Guide du plein air au Québec. Destiné tant aux randonneurs aguerris qu’aux promeneurs du dimanche, cet ouvrage suggère plus de 800 destinations pour aller jouer dehors. En randonnée, à vélo, en raquettes ou en kayak, ces expériences pensées pour les amoureux de la nature sont classées par régions et décrites avec toutes les informations pratiques pour en profiter. Le guide du plein air au Québec par Les Éditions de l’Homme, 32,95$