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Je bois, tu ne bois pas: quand prendre un coup est dur pour le couple!

Vous aimez prendre un coup de temps en temps, mais pas votre partenaire? Ouin… ça peut affecter la dynamique du couple: malaises, frictions, jugements ou, au contraire, harmonie? Des spécialistes du couple analysent la situation. 

«Il y a un plus grand risque d’échec de la relation lorsque la consommation [entre les partenaires] est différente», affirme d’entrée de jeu la psychothérapeute Véronique Jodoin

Selon elle, la personne sobre peut éprouver des malaises par rapport à la consommation de l’autre, trouver que son comportement change lorsqu’elle boit et la juger. Elle peut aussi se sentir frustrée si, par exemple, le couple avait prévu une activité, mais que l’autre est finalement trop magané de la veille pour embarquer.  

À l’inverse, la personne qui boit peut se sentir jugée négativement par son partenaire ou ressentir une absence d’empathie lors des lendemains de veille. Et cette dynamique a le potentiel de mettre à mal le couple. 

La thérapeute indique qu’il est important de communiquer et de clarifier ses attentes quant à la consommation de sa douce moitié et d’avoir des comportements respectueux l’un envers l’autre. 

Tendance à l’ajustement 

Si le couple ne lève pas du coude égal, il arrive qu’une des deux personnes ajuste sa consommation à l’autre. 

C’est comme pour plusieurs autres comportements. Quand on est en couple, on a tendance à adopter des comportements et un mode de vie semblables à ceux de notre partenaire», fait remarquer Véronique Jodoin. 

La plupart du temps, on observe que la personne ayant tendance à boire davantage va réduire sa consommation, ajoute Caroline-Messier Bellemare, elle aussi psychothérapeute. 

Assumer ses propres choix 

Cela étant dit, Véronique Jodoin ne recommande pas de changer un comportement qui nous plaît simplement pour faire plaisir à l’autre. On doit le faire pour soi d’abord et avant tout. 

«Un vrai changement va s’opérer si la personne trouve des bénéfices pour elle-même. Sinon, elle risque de développer du ressentiment envers l’autre personne qui l’oblige en quelque sorte à arrêter de faire quelque chose qui lui plaît.»  

«Il faut que la personne assume à 100 % sa propre décision, acquiesce Caroline Messier-Bellemare. Si on sent qu’on se fait imposer quelque chose, on risque de réagir négativement.» 

Ainsi, selon elle, une personne qui arrête de boire pour autrui doit assumer pleinement son choix et non pas mettre la faute sur l’autre dès qu’il y a quelque chose qui cloche en lien avec sa sobriété. 

À l’inverse, une personne qui choisit de poser la bouteille doit comprendre qu’il s’agit d’une décision personnelle et accepter le fait que les autres n’ont pas l’obligation de suivre ses bonnes résolutions. 

«Pour qu’un couple fonctionne dans cette situation, ça prend deux personnes responsables et matures, capables de communiquer, de se responsabiliser par rapport à leur choix [personnel] et de ne pas l’imposer à l’autre», conclut Mme Messier-Bellemare. 

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